sahara occidental : Le Maroc empêche des journalistes et un militant des droits humains espagnols d’accéder à Laâyoune occupée

dknews
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Les autorités d’occupation marocaines ont expulsé mardi deux journalistes et un militant des droits humains espagnols qui étaient en mission pour enquêter sur la situation au Sahara occidental.

Il s’agit de la journaliste Leonor Suarez, du directeur du site web « El Faradio », Oscar Allende et du membre de l’ONG « Cantabrie pour le Sahara occidental », Raul Conde. Ils ont été arrêtés après avoir été interpellés à un barrage de police à Laâyoune occupée, précisent des sources sahraouies et espagnoles.
Les autorités d’occupation les ont expulsés sans fournir de justification officielle, puis les ont contraints à quitter la zone à bord de leur voiture, accompagnés de quatre véhicules de la police secrète marocaine, pour rejoindre la ville d’Agadir au Maroc, ajoutent les mêmes sources.

De son côté, « El Independiente Equipe Media », une plateforme de journalistes sahraouis qui tente de briser le black-out médiatique au Sahara occidental occupé, a souligné que « les trois Espagnols ont été interceptés et détenus à un poste de contrôle dans la ville occupée de Laâyoune où ils s’étaient rendus depuis Agadir, pour s’enquérir de la situation du peuple sahraoui », précisant qu’ils travaillaient en coordination avec des journalistes de l’agence sahraouie « Equipe Media ».
Les deux journalistes expulsés et le militant des droits humains ont dénoncé un acte « illégal qui démontre la répression continue du Maroc contre la liberté de la presse et les défenseurs des droits humains dans les territoires occupés ».
A noter que pas moins de 330 journalistes, observateurs et militants ont été expulsés du Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines durant les dernières années.

Appel à mettre fin aux mauvais traitements subis par les journalistes sahraouis dans les geôles marocaines

L’Agence d’information sahraouie Equipe Média a dénoncé les conditions désastreuses de détention dans les geôles marocaines du journaliste sahraoui, Bachir Khadda, privé de ses droits fondamentaux en tant que prisonnier d’opinion, exigent sa libération « immédiate et inconditionnelle ».
Dans un communiqué publié dimanche, ce média sahraoui rappelle que Bachir Khadda est emprisonné au Maroc depuis près de 15 ans, en raison de son travail journalistique et de ses opinions politiques.
S’insurgeant contre « la torture que subit Bachir Khadda à la prison de Tiflet 2 » (Maroc), Equipe Média affirme que ce dernier est « victime de mauvais traitements », « placé à l’isolement pendant plus de huit ans » et a également été privé de visites familiales durant cette longue période.
Incarcéré sur la base d’accusations que les organisations internationales et l’ONU considèrent comme « fabriquées de toutes pièces », Bachir Khadda est « constamment insulté par des prisonniers de droit commun marocains, encouragés par les gardiens eux-mêmes à l’humilier et à le traiter de +traître+ », indique le communiqué.

Il a même été contraint de « passer ses examens universitaires menotté et entouré de gardes ».
« Un acte humiliant, visant à porter atteinte à sa dignité et à son épanouissement intellectuel », déplore l’agence sahraouie, relevant que le cas de Khadda est lié à celui d’autres journalistes sahraouis, tels que Mohamed Lamin Haddi, Abdallahi Lekhfauni et Hassan Dah, qui avaient été « victimes de procès inéquitables, de torture et de détention arbitraire en raison de leur travail journalistique ».
Ces pressions psychologiques constituent « une grave violation des droits humains et des normes internationales relatives aux conditions de détention », soutient l’agence sahraouie pour qui, cette situation « reflète les conditions de détention des autres journalistes sahraouis » qui croupissent encore dans les cachots de l’occupant marocain.
Selon ce média, le calvaire que fait subir l’occupant à Bachir Khadda témoigne de ses « efforts systématiques visant à réduire au silence les voix sahraouies qui tentent de documenter ce qui se passe dans les territoires occupés ».

Au moins six autres journalistes sahraouis sont toujours incarcérés dans les prisons marocaines.
« Ils ont été victimes de torture, de négligence médicale et d’actes racistes, tout cela en raison de leur engagement à couvrir les événements au Sahara occidental occupé », soutient Equipe Média.
L’agence sahraouie plaide, dans ce contexte, pour « une action urgente afin de mettre fin aux mauvais traitements dont est victime Bachir Khadda et tous les journalistes sahraouis » et exige leur libération « immédiate » et « inconditionnelle ».
« Les Nations unies doivent intervenir de toute urgence pour mener des enquêtes indépendantes sur les conditions de détention, avec un mandat spécifique pour examiner les abus subis par Khadda et ces codétenus, et tenir le Maroc pour responsable des violations des Conventions de Genève », conclut le communiqué.

L’armée sahraouie cible un siège de commandement de l’armée d’occupation marocaine dans le secteur d’Amgala

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont ciblé un siège de commandement de l’armée d’occupation marocaine dans le secteur d’Amgala, indique un communiqué militaire de la Direction centrale du Commissariat politique de l’Armée sahraouie.
« Des détachements avancés de l’Armée sahraouie ont mené, dimanche, « des bombardements intenses ayant ciblé un siège du commandement de l’Armée d’occupation marocaine dans la région d’Amegli Dechra dans le secteur d’Amgala, lui infligeant de lourdes pertes », selon le communiqué rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
« L’Armée sahraouie poursuit ses opérations militaires le long du mur de la honte et dans plusieurs secteurs, ciblant les retranchements et les bases des forces d’occupation marocaines », a conclu le communiqué.

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