Les bombardements israéliens meurtriers se poursuivent à Gaza, où les plus de deux millions de Palestiniens maintes fois déplacés sont assiégés par Israël depuis octobre 2023.
Au moins 22 Palestiniens ont été tués par les frappes israéliennes dans le petit territoire, dont dix à Chati (nord) y compris six enfants, selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.
« C’était comme un tremblement de terre » a dit Zouhair Joudeh, 40 ans, un habitant du camp d’al-Chati après la frappe. « Des restes de corps étaient éparpillés. »
Dans le sud du territoire, plusieurs enfants blessés ont été transportés à l’hôpital Nasser après une frappe sur des tentes de déplacés à al-Mawassi.
« Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d’un cessez-le-feu, mais les massacres continuent », se lamente Oum Ahmed à al-Mawassi.
Par ailleurs le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar s’est dit optimiste mercredi quant à un accord sur une trêve avec le Hamas, et une libération d’otages à Gaza, malgré les divergences et l’absence de percée jusque-là dans les discussions.
« Israël est déterminé à parvenir à un accord sur les otages et un cessez-le-feu. Je pense que c’est possible. Si un cessez-le-feu temporaire est conclu, nous négocierons un cessez-le-feu permanent », a-t-il notamment déclaré.
Le mouvement palestinien insiste lui sur le retrait israélien de Gaza, des garanties sur un cessez-le-feu permanent et une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.
Israélienne refuse toujours « d’accepter la libre circulation de l’aide humanitaire à Gaza » et de retirer ses soldats du territoire, a dit un responsable Israelien sous couvert d’anonymat.
Donald Trump a mis mardi la pression sur le Premier ministre Israelien. « C’est une tragédie. Et je veux trouver une solution, il veut trouver une solution et je pense que l’autre partie (le Hamas) le veut aussi. »
A Gaza, au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Des sources indépendantes concordantes affirment quand à eux le seuil de 100.000 victimes Palestiniennes depuis l’invasion Israelienne de Gaza.
Par C. Chorfi
Agression sioniste: la situation humanitaire à Ghaza est catastrophique et continue de se détériorer (OCHA)
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a mis en garde contre une détérioration rapide de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, soulignant que les rapports de terrain indiquent que des tentes, des écoles, des maisons et des installations médicales sont bombardées, entraînant des dizaines de martyrs et de blessés quotidiennement.
Dans sa dernière mise à jour sur son site officiel mardi, le bureau de l’ONU a déclaré que « les hôpitaux manquaient de fournitures, les ambulances étaient hors service et les réseaux d’eau étaient au bord de l’effondrement ».
Il a souligné que la crise du carburant avait atteint un point critique, le peu de carburant restant étant déjà utilisé pour faire fonctionner les opérations les plus importantes, mais il s’épuisait rapidement et il n’y avait presque plus de stock supplémentaire disponible.
L’OCHA a averti qu' »une forte augmentation du nombre de décès est probable prochainement », à moins que l’entrée de carburant qui n’est pas arrivé ces derniers mois soit autorisée.
Le bureau onusien a, en outre, indiqué que l’entité sioniste a émis un nouvel ordre de déplacement mardi, dans certaines parties de la ville de Khan Younes, en particulier celles vivant dans des tentes, compliquant davantage la situation humanitaire dans la région .
Il a expliqué que même les zones plus petites où les gens sont obligés de se rassembler, qui se sont maintenant réduites à environ 15% de la bande de Ghaza et qui rétrécissent constamment, sont devenues « fragmentées » et restent complètement dangereuses.
Agressions sionistes: le transfert forcé de la population de Ghaza est inacceptable (ONU)
Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a critiqué, mardi, le projet relayé par les médias concernant le transfert d’environ deux millions d’habitants de la bande de Ghaza dans des lieux prétendument « plus sûrs » en dehors des territoires palestiniens occupés.
Répondant à une question sur le projet de l’entité sioniste visant l’installation des Palestiniens de Ghaza dans d’autres pays, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a indiqué qu’une telle solution n’était pas acceptable.
Sur ces « soi-disant déplacements volontaires des Palestiniens en dehors de Ghaza », les services du Haut-Commissaire, Volker Turk, notent que ce plan soulève « des inquiétudes en ce qui concerne des transferts forcés ».
« Le concept de transferts volontaires dans le contexte que nous connaissons actuellement à Ghaza est très discutable », a affirmé la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani.
Le HCDH indique avoir pris connaissance de ces rapports qui soulèvent plusieurs inquiétudes concernant les transferts forcés, les arrestations possibles de jeunes et d’hommes, ainsi que les meurtres possibles dus au type d’usage de la force dont il a été témoin ces derniers jours.
« Un grand nombre de personnes seraient confinées dans des espaces encore plus réduits, avec des restrictions de mouvement.
Donc, non, ce n’est certainement pas acceptable », a ajouté Mme Shamdasani.
Lors d’un sommet extraordinaire de la Ligue des Etats arabes sur la situation à Ghaza, tenue le 4 mars dernier, le secrétaire général de l’ONU avait réaffirmé sa vision d’un Etat palestinien indépendant, dont l’enclave doit impérativement « rester partie intégrante ».
En attendant, l’agression sioniste génocidaire contre Ghaza se poursuit et l’armée d’occupation a émis un nouvel ordre d’évacuation forcée à Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza.
Les zones dites de sécurité, y compris al-Mawasi à Khan Younes, sont régulièrement attaquées bien que l’armée d’occupation oblige les Palestiniens à se déplacer vers ces zones.