Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a fermement condamné les pertes en vies humaines parmi les Palestiniens, se disant « consterné » par l’aggravation de la crise humanitaire à Ghaza, en proie à des agressions barbares toujours en cours, menées par les forces d’occupation sionistes, depuis octobre 2023.
« Le Secrétaire général est consterné par l’aggravation de la crise humanitaire à Ghaza », a indiqué jeudi, le porte-parole du chef de l’ONU, Antonio Guterres, relevant que ces derniers jours, « de multiples attaques visant des sites accueillant des personnes déplacées et des personnes cherchant de la nourriture ont tué et blessé de nombreux Palestiniens ».
Le porte-parole a ajouté que le Secrétaire général « condamne fermement » les pertes en vies humaines civiles.
En une seule journée cette semaine, les ordres de relocalisation ont contraint près de 30.000 Palestiniens à se déplacer de chez eux, une fois de plus, sans lieu sûr où se réfugier et avec des réserves manifestement insuffisantes d’abris, de nourriture, de médicaments et d’eau.
Alors que l’enclave palestinienne n’a plus reçu de carburant depuis plus de 17 semaines, le chef de l’ONU s’est également dit « vivement préoccupé » par la coupure des derniers moyens de survie, soulignant que « sans un apport urgent de carburant, les incubateurs s’éteindront, les ambulances ne pourront plus atteindre les blessés et les malades, et l’eau ne pourra plus être purifiée ».
« L’acheminement par les Nations unies et leurs partenaires du peu d’aide humanitaire vitale qui reste à Ghaza sera également interrompu », a-t-il déploré, appelant une fois de plus à un accès humanitaire « complet, sûr et durable », afin que l’aide puisse atteindre les personnes privées de ressources essentielles depuis bien trop longtemps.
M. Guterres a par ailleurs renouvelé son appel à un cessez-le-feu « permanent et immédiat » à Ghaza.
Agression sioniste à Ghaza: plus de 600 martyrs lors des distributions d’aide humanitaire depuis fin mai
Plus de 600 Palestiniens sont tombés en martyres lors de distribution d’aide humanitaire à Ghaza depuis la fin mai, a indiqué l’ONU vendredi.
« Nous avons enregistré 613 » martyrs depuis le début des opérations de la fondation jusqu’au 27 mai, dont 509 « près des lieux de distribution de la Fondation humanitaire de Ghaza (GHF) », a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève.
Les autres personnes sont tombées en martyres « près des convois de l’ONU et d’autres organisations », a-t-elle ajouté. Elle a expliqué que ces chiffres étaient en constante évolution car le Haut-Commissariat a reçu depuis de nouvelles notifications de nouveaux martyrs.
« En ce qui concerne les responsables, il est clair que l’armée (sioniste) a bombardé et tiré sur les Palestiniens qui tentaient d’atteindre les points de distribution », a dit Mme Shamdasani. « Nous avons besoin d’un accès. Nous avons besoin d’une enquête indépendante », a-t-elle insisté.
L’ONU et les principales organisations d’aide ont refusé de travailler avec la GHF, affirmant qu’elle servait les objectifs militaires sionistes et violait les principes humanitaires de base.
Ghaza: des centaines de bébés risquent de mourir en raison de la grave pénurie de lait infantile, alerte le Guardian
Des centaines de bébés risquent de mourir en raison d’une grave pénurie de lait infantile, alors que l’occupation sioniste continue de restreindre l’aide humanitaire pouvant entrer dans la bande de Ghaza assiégée, alerte samedi le quotidien britannique « The Guardian ».
« Je ne peux pas décrire à quel point la situation est désastreuse. Actuellement, nous avons assez de lait infantile pour environ une semaine.
Mais nous avons aussi des nourrissons à l’extérieur de l’hôpital qui n’ont aucun accès au lait.
C’est catastrophique », a déclaré au Guardian par téléphone le Dr Ahmad al-Farra, chef du service de pédiatrie de l’hôpital Nasser de Khan Younis.
Selon le quotidien britannique, ce médecin est déjà à court de lait infantile destiné aux prématurés et est contraint d’utiliser du lait infantile classique, en le rationnant entre les nourrissons dont il a la charge.
Les stocks de lait infantile ont diminué à Ghaza, affirme ce journal, rappelant que l’occupation sioniste a bloqué l’acheminement de toute aide humanitaire vers le territoire palestinien, à l’exception d’une petite quantité.
« L’aide alimentaire fournie par la Fondation humanitaire de Ghaza (GHF), une entreprise privée controversée (…), ne comprend pas de lait infantile », ajoute ce quotidien, citant des médecins.
S’appuyant sur des données des autorités sanitaires locales, le Guardian précise que « 66 enfants palestiniens sont déjà morts de faim » depuis le début de l’agression sioniste génocidaire contre Ghaza en octobre 2023.
Pis encore, à Ghaza, le lait sous toutes ses formes est devenu la cible des autorités sionistes qui font la chasse à ces produits pour les nourrissons.
Les médecins étrangers en mission pour Ghaza se voient systématiquement confisqués les boîtes de lait en poudre qu’ils tentent de faire entrer dans leurs bagages.
« Ils ont confisqué toutes les boîtes de lait infantile, spécialement destiné aux prématurés », déplore le Dr Diana Nazzal, chirurgienne ophtalmologique germano-palestinienne.
Le lait infantile est devenu d’autant plus essentiel que la crise alimentaire s’est aggravée à Ghaza, où près des milliers de personnes sont confrontées à une faim catastrophique, tandis que le reste de la population souffre d’une insécurité alimentaire aiguë.
Les mères elles-mêmes gravement malnutries ne peuvent pas allaiter, ce qui accroît le besoin de lait infantile.
Sur le marché parallèle, le peu d’offre disponible est devenu exorbitant : une boîte de lait maternisé coûte environ 50 dollars, soit dix fois le prix normal.
« J’ai pu l’allaiter naturellement pendant un mois, mais faute de nourriture, je n’ai plus pu continuer », a déclaré au Guardian Nourhan Barakat, 25 ans, mère de trois enfants, déplacée à Khan Younis. Les médecins du territoire affirment que le temps presse.
« Vous devriez voir les enfants arriver », a déclaré al-Farra. « Ils n’ont que la peau sur les os.
C’est horrible », a-t-il ajouté, soutenant que « la véritable solution est de mettre fin à la guerre, d’ouvrir les points de passage et d’autoriser l’entrée du lait infantile ».
Agression sioniste: l’UNRWA avertit contre une aggravation de la souffrance des habitants de Ghaza
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a mis en garde contre une aggravation de la souffrance des habitants de la bande de Ghaza, soumise à un blocus sioniste étouffant depuis plus de quatre mois et à une agression génocidaire depuis octobre 2023.
« L’enclave est fermée à l’approvisionnement en carburant depuis plus de 4 mois.
Sans carburant, les déchets s’accumulent, l’eau potable s’épuise, les cliniques ferment, l’électricité et les télécommunications sont inégales », a écrit samedi soir M. Lazzarini dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Et d’avertir: « Tout cela aggrave les immenses souffrances de 2 millions de personnes qui continuent de subir la déshumanisation et l’humiliation ».
Le patron de l’UNRWA a de nouveau souligné qu' »un accord doit être trouvé pour permettre l’acheminement des produits de première nécessité, dont le carburant » dans la bande de Ghaza. Le bilan de l’agression génocidaire menée par l’occupation sioniste contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023 a atteint samedi 57.338 martyrs et 135.957 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
De plus, l’entité sioniste impose un blocus humanitaire étouffant à Ghaza depuis le 2 mars dernier, empêchant l’entrée de toute aide humanitaire à l’enclave palestinienne où la population est désormais menacée de famine.