Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, jeudi au Palais du Peuple à Alger, la cérémonie de remise de grades et de médailles à un nombre d’officiers généraux et supérieurs, et de personnels civils, inscrite dans le cadre des festivités commémorant le 63ème anniversaire de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, indique le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.
« Le Président de la République, Chef Suprême des Forces Armées, ministre de la Défense Nationale a présidé, ce jeudi 3 juillet 2025, au Palais du Peuple, la cérémonie de remise de grades et de médailles à un nombre d’officiers généraux et supérieurs, et de personnels civils, inscrite dans le cadre des festivités commémorant le 63ème anniversaire de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale », précise la même source.
Au début de cette cérémonie, « Monsieur le Président de la République a supervisé, en compagnie de Monsieur le Général d’Armée et de hauts responsables de l’Etat, la cérémonie de remise de grades, qui a connu la promotion du Général-major Moustapha Smaili, Commandant des Forces Terrestres, au grade de Général de Corps d’Armée, la promotion d’un nombre de Généraux au grade de Général-major, et de Colonels au grade de Général.
Les promotions ont, également, concerné la catégorie des officiers supérieurs, ainsi que la remise de médailles à un nombre d’officiers supérieurs et de personnels civils », ajoute le communiqué.
A cette occasion, le Général d’Armée, ministre Délégué auprès du ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-major de l’ANP, a prononcé une allocution dans laquelle il a tenu, tout d’abord, « à exprimer ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République d’avoir bien voulu présider la cérémonie de remise de grades et de médailles aux cadres de l’ANP ».
« En cette heureuse occasion, j’ai l’honneur de vous exprimer, Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Forces Armées, ministre de la Défense Nationale, en mon nom personnel et au nom de l’ensemble des personnels de l’ANP, nos remerciements et notre gratitude les plus sincères, d’avoir bien voulu présider la cérémonie de remise de grades et de médailles aux cadres de l’Armée Nationale Populaire », a indiqué le Général d’Armée.
« Cet honneur dont nous sommes gratifiés est devenu une tradition bien ancrée, qui témoigne, à juste titre, du grand intérêt que vous réservez aux cadres et aux personnels de notre valeureuse armée, lequel intérêt les incitera, sans nul doute, à consentir davantage d’efforts dans le sens de la construction de nos Forces armées sur des bases solides », a-t-il affirmé.
Le Général d’Armée a souligné que « la coïncidence de l’organisation de cette cérémonie avec la commémoration de la fête de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, reflétait la reconnaissance des valeureux enfants de l’Algérie envers les hauts faits des martyrs, qui ont consenti le sacrifice suprême pour la patrie ».
« L’organisation de cette grandiose cérémonie en même temps que les festivités commémorant le 63ème anniversaire de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, suscite en nous des sentiments de fierté et de dignité très marqués à l’égard des gloires et exploits de nos preux ancêtres, de même qu’elle ravive en nos cœurs le noble sens de la victoire, de la liberté et de la fidélité absolue à l’Algérie souveraine », a-t-il soutenu. « Cette date anniversaire, si chère à tout Algérien patriotique, nous interpelle pour s’acquitter du devoir de reconnaissance envers les sacrifices de nos valeureux martyrs, pour se recueillir avec révérence à la mémoire de ceux qui ont consenti ce qu’ils avaient de plus précieux pour la patrie, mais également pour s’inspirer des hauts faits de nos héros, qui ont préservé le legs et honoré le serment, et pour préserver les nobles principes et valeurs, qui fondent notre identité nationale, et renouveler notre engagement envers le pays et le peuple », a-t-il assuré.
Le Général d’Armée a adressé ses félicitations aux cadres promus aux grades supérieurs et ceux récipiendaires de médailles, en les exhortant à être des chefs capables de conduire leurs hommes vers la victoire, ajoute le communiqué.
« Enfin, je tiens à vous réitérer, Monsieur le Président, l’expression de mes remerciements et de ma considération les plus sincères, d’avoir bien voulu présider personnellement cette cérémonie », a indiqué, également, le Général d’Armée.
« De même, je tiens à vous adresser, vous qui venez d’être promus aux grades supérieurs et récipiendaires de médailles, mes félicitations les plus vives, en vous souhaitant plein succès dans votre parcours professionnel et en souhaitant également que ces distinctions constitueront une motivation pour vous, afin de déployer davantage d’efforts dévoués et de réaliser des exploits dignes de vous et de l’ANP, et aussi pour devenir des chefs en mesure de conduire vos hommes vers la victoire », a-t-il conclut.
Le président de la République décore le DGSN et le PDG de Sonelgaz de la médaille de l’Ordre du mérite national au rang « Achir »
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décerné, jeudi au Palais du peuple à Alger, la médaille de l’Ordre du mérite national au rang « Achir » au Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Badaoui, ainsi qu’au Président-directeur général (P-DG) de la Société nationale de l’électricité et du Gaz (Sonelgaz), Mourad Adjal.
En marge de la cérémonie annuelle de remise de grades et de médailles, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décerné la médaille de l’Ordre du mérite national au rang « Achir » à M. Ali Badaoui, Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), en reconnaissance de ses efforts louables consentis des décennies durant, au service d’un secteur sensible considéré comme l’un des piliers fondamentaux des institutions constitutionnelles pour la préservation de la sûreté et de la sécurité des citoyens.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a également décerné la médaille de l’Ordre du mérite national au rang « Achir » à M. Mourad Adjal, Président-directeur général (P-DG) de la Société nationale de l’électricité et du Gaz (Sonelgaz), pour ses services colossaux et reconnus dans ce secteur vital ainsi que pour sa contribution majeure à la promotion de l’économie nationale, mais aussi pour ses efforts déployés à la tête de la société au service des citoyens à travers tout le territoire national.
Le chemin de fer algérien, d’un instrument colonial de pillage à un levier stratégique de développement national
Héritage d’un système colonial destiné au pillage des ressources nationales, le réseau ferroviaire algérien s’est transformé depuis l’indépendance en un outil structurant au service du développement économique, de l’intégration territoriale et de soutien à l’industrialisation.
Soixante-trois ans après le recouvrement de la souveraineté nationale, le chemin de fer continue à jouer un rôle essentiel dans la dynamique de développement du pays, notamment à travers des projets de modernisation du réseau, son extension vers le Grand Sud, ainsi que des lignes minières stratégiques.
La première ligne ferroviaire en Algérie remonte au milieu du XIXe siècle, reliant Alger à Blida, à laquelle s’ajoutait une ligne minière dans la wilaya d’Annaba, reliant la mine de fer de Kherraza au port intérieur de Oued Sébouse.
Conçue selon une logique purement fonctionnelle et coloniale, cette infrastructure visait essentiellement à faciliter l’extraction et l’exportation des ressources naturelles, sans considération pour le développement local.
A l’indépendance, en 1962, l’Algérie hérite d’un réseau vétuste et hétérogène, tant sur le plan technique que fonctionnel, ce qui a nécessité l’élaboration d’un programme ferroviaire spécial, dans le cadre d’une nouvelle vision de développement du pays.
Grâce à cela, les infrastructures ont pu être réhabilitées et le réseau ferroviaire progressivement étendu à différentes régions.
En 2007, l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) est créée.
Elle est chargée de programmer et de piloter les grands projets de développement du secteur.
Parmi les projets phares, on peut citer la ligne des Hauts Plateaux, d’une longueur de 1.000 km, reliant Tébessa à Sidi Bel Abbès, ainsi que le projet de modernisation du corridor Nord et la ligne minière de l’Ouest.
Depuis 2020, le secteur ferroviaire connaît une dynamique sans précédent, avec l’élargissement du réseau national, reflétant la volonté de l’Etat de promouvoir un transport durable et de renforcer le développement économique et social sur l’ensemble du territoire.
En effet, avec la mobilisation des ressources humaines et financières nécessaires, l’Algérie a entamé un ambitieux processus de modernisation et de renforcement de son réseau ferroviaire, ce qui a permis de porter la longueur du réseau à 4.787 km, avec pour objectif d’atteindre 6.500 km à court terme, puis 15.000 km à l’horizon 2030. Pour concrétiser cette ambition, un groupe public dédié à la réalisation ferroviaire a été mis en place en 2024, regroupant quatre entreprises spécialisées dans les études, l’électrification, les infrastructures et les ouvrages, afin d’assurer une gestion efficace des projets structurants tels que les lignes minières et le corridor transsaharien.
Parmi les projets en cours figurent, la ligne Touggourt- Hassi Messaoud (154 km), le corridor minier Ouest Béchar -Gara Djebilet (950 km), dont la livraison complète est attendue d’ici fin 2025, la ligne minière Est Annaba – Tébessa (422 km), dont le tronçon sud (Djebel El-Onk – Oued Kebrit) est terminé, tandis que les tronçons nord et central sont en cours de réalisation, afin d’améliorer le transport du minerai vers le port d’Annaba.
En parallèle, des projets de raccordement des zones industrielles, des cimenteries, des silos et des dépôts de carburant au réseau ferroviaire sont en cours de développement.
Des efforts importants sont également déployés pour moderniser les systèmes de signalisation et de gestion électronique, grâce à des partenariats internationaux.
En outre, un budget considérable a été alloué au renouvellement du matériel roulant, avec l’acquisition de locomotives et de trains voyageurs modernes, y compris des trains climatisés pour les longues distances, ainsi que des wagons de transport de marchandises.
Pour améliorer la qualité des services aux passagers, un programme national de réhabilitation et de modernisation de 75 gares a été lancé.
Dans le cadre de son nouveau programme ferroviaire, l’Algérie avance résolument vers le raccordement du Sud du pays au réseau national, à travers cinq corridors stratégiques : Alger – frontières nigériennes (2.439 km), Oran – frontières maliennes (2.480 km), Béchar – Gara Djebilet (950 km), Jijel – Djanet, avec extension vers les frontières libyennes (2.275 km)Annaba – Touggourt (780 km).
Certaines sections de ces corridors sont déjà opérationnelles, d’autres en cours de réalisation ou à l’étude. L’objectif est de renforcer la liaison Nord-Sud du pays et de favoriser un développement équilibré et inclusif.
En attendant l’achèvement de ces projets ambitieux, le réseau ferroviaire demeure un pilier essentiel dans la stratégie de diversification économique de l’Algérie, en offrant un moyen de transport efficace, durable et bénéfique aussi bien pour le citoyen que pour l’investisseur.