La mission des Nations unies au Soudan du Sud (UNMISS) a déclaré qu’entre janvier et mars, 739 civils ont été tués, 679 blessés et 149 enlevés, en raison d’une escalade de violences, qualifiant ce nombre « du plus élevé sur une période de trois mois depuis 2020 ».
Ce bilan marque une « augmentation de 110% des civils tués (de 352 à 739) » par rapport au trimestre précédent, a indiqué l’Unmiss dans un communiqué.
Le nombre total de victimes est « le plus élevé sur une période de trois mois depuis 2020 », précise-t-elle encore.
La majorité des victimes – comptabilisées notamment dans la région de Warrap, où le président Salva Kiir a déclaré l’état d’urgence en juin – sont notamment le fait de milices communautaires ou de groupes de défense civile.
L’ONU s’est plusieurs fois inquiétée de la détérioration récente de la situation dans le pays. En mai, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Turk, a appelé toutes les parties à « se retirer d’urgence du bord du gouffre » et à respecter l’accord de paix de 2018.