Le principal fonds de pension de Norvège, distinct du fonds souverain, a annoncé lundi s’être désengagé des groupes américain Oshkosh Corporation et allemand thyssenkrupp, accusés de fournir à l’armée de l’entité sioniste des armements qu’elle utilise dans la bande de Ghaza.
Le fonds KLP reproche à Oshkosh Corporation de continuer à vendre à l’entité sioniste des camions que l’armée sioniste transforme ensuite en véhicules blindés de transport de troupes, et à thyssenkrupp d’avoir convenu, avant le début de l’agression sioniste à Ghaza, de livrer des corvettes et des sous-marins à la marine sioniste.
« Il incombe aux entreprises une obligation autonome de diligence afin d’éviter de contribuer à des violations des droits humains fondamentaux et du droit humanitaire », a souligné Kiran Aziz, responsable des investissements responsables au sein de KLP, citée dans un communiqué. Les deux sociétés ont été exclues en vertu du critère de KLP relatif à la « vente d’armes à des Etats impliqués dans des conflits armés et utilisant ces armes d’une manière constituant des violations graves et systématiques des règles du droit international dans les conflits ». Le fonds dit avoir mis l’accent sur le fait que les deux groupes coopéraient de longue date avec l’armée sioniste et que leurs livraisons avaient continué après le déclenchement de l’agression sioniste à Ghaza le 7 octobre 2023. « Le transfert d’armes et de munitions à l’entité sioniste peut constituer de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, et exposer les Etats au risque de complicité dans des crimes internationaux, y compris, possiblement, le génocide », avaient mis en garde des experts de l’ONU le 20 juin 2024. KLP, qui gérait pour 97 milliards d’euros d’actifs au premier trimestre, a donc cédé ses parts dans Oshkosh Corporation et Thyssenkrupp qui pesaient respectivement 19 et 10 millions de couronnes (1,6 et 0,9 million d’euros).
Attaques sionistes contre les points de distribution d’aide à Ghaza : près de 600 martyrs depuis fin mai
Les attaques des forces d’occupation sionistes visant les points de distribution d’aide humanitaire dans la bande de Ghaza ont fait près de 600 martyrs depuis la fin du mois de mai dernier, ont rapporté des médias citant les autorités sanitaires palestiniennes.
Selon les données publiées par les autorités sanitaires, au moins 583 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 4.000 ont été blessés entre le 27 mai et aujourd’hui au moment où ils attendaient de la nourriture près des centres de distribution d’aides.
Ces crimes se produisent quotidiennement, ont dénoncé les mêmes sources. Parallèlement, les organisations internationales alertent sur une pénurie alimentaire catastrophique touchant 2,1 millions d’habitants de Ghaza, dans un contexte de livraisons d’aide humanitaire irrégulières sous encadrement sioniste, ont indiqué les mêmes sources.
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.
Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.