Le thème de « la prévention et la lutte contre la contrebande de devise » a constitué mercredi l’axe d’une journée d’étude organisée par la cour de justice de Skikda en coordination avec l’administration des douanes et en présence de magistrats, d’avocats, de directeurs de banques et de représentants des directions des impôts et des domaines et des corps de sécurité.
Selon les organisateurs, la rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Etat dans la lutte contre la criminalité économique et financière et de débattre des moyens d’affronter le phénomène de contrebande de la devise en tant que crimes menaçant l’économie nationale et les équilibres financiers.
Dans sa communication sur « le crime de contrebande de devise par l’importation et l’exportation dans la loi algérienne », le conseiller à la chambre pénale de la cour de Skikda, Mohamed Mohsni, a évoqué les méthodes frauduleuses pratiquées par certains opérateurs pour organiser la fuite de capitaux et le blanchiment d’argent à travers la surfacturation à l’importation et l’exportation dans le but de transférer des fonds d’une manière illégale vers l’étranger, considérant que les fausses factures sont l’une des formes les plus répandues de la criminalité économique.
Il a appelé dans ce contexte à « renforcer le contrôle des opérations commerciales internationales et la coordination entre les divers secteurs pour l’endiguer »
De son côté, le chef de l’inspection divisionnaire des douanes de Skikda, le contrôleur général, Redouane Keraa, a souligné dans son intervention sur « la falsification des factures du commerce extérieur » que les dépenses financières suspectes ont suscité durant ces 20 dernières années un intérêt croissant des Etats en raison de son impact sur l’économie, présentant des exemples de containers saisis au port de Skikda objet de surfacturation.
Cette journée a été ouverte par le président de la cour de Skikda, Abdelhamid Ouazen et le procureur général, Tahar Messaoudi qui ont analysé le concept de « la contrebande de devise » qui est le transfert de devise de ou vers l’étranger d’une manière qui viole les règlements organisant le change et le mouvement des capitaux d’une manière matérielle par le transport de l’argent via les frontières ou d’une manière financière par recours aux fausses factures et aux faux comptes.