La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a tué 19 personnes sur plus d’une centaine contaminées depuis début 2025 en Irak, a annoncé jeudi le ministère de la Santé, appelant au respect des mesures sanitaires chez les éleveurs de bétail et dans les abattoirs.
Egalement surnommée fièvre du Congo, la transmission de la maladie se produit « soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La maladie touche à la fois des animaux, notamment des élevages bovins, et des êtres humains. Depuis le début de l’année 2025, « 123 cas de contamination à la fièvre hémorragique ont été confirmés, dont 19 décès », a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé, Saif al-Badr, dans un communiqué, précisant que Baghdad, la capitale, avait recensé cinq morts.
Comme durant les années précédentes, la province pauvre et rurale de Dhi Qar enregistre le nombre le plus élevé de patients (36 cas) dans le sud du pays où sont élevés des bovins, des moutons et des chèvres.
Selon le ministère de la Santé irakien, les personnes les plus touchées par la fièvre hémorragique sont les éleveurs de bétail ainsi que les employés des abattoirs.
Une précédente flambée en 2022 – au moins 27 décès – était d’autant plus notable qu’entre 1989 et 2009, seuls six cas avaient été signalés, suivis par trois cas mortels en 2018 et « 33 cas confirmés en 2021, dont 13 décès », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Entre humains, la transmission de la maladie « peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés », selon l’OMS.