Algérie – Sahara occidental : L’Algérie réaffirme à l’ONU son attachement au processus de décolonisation

dknews
3 Min Read

Lors d’une session du Comité spécial de décolonisation des Nations unies (C-24), l’Algérie a réitéré, par la voix de son représentant permanent à l’ONU, Amar Bendjama, que la question du Sahara occidental demeure « une question de décolonisation » non résolue, appelant à une relance immédiate des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario.   Intervenant mardi à New York, l’ambassadeur Bendjama a souligné que le dossier du Sahara occidental « ne souffre d’aucune ambiguïté » : il s’agit, selon lui, du dernier cas de territoire non autonome en Afrique inscrit à l’agenda onusien depuis 1963. « Cette question oppose le Maroc au Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, et doit être résolue dans le cadre du droit à l’autodétermination », a-t-il affirmé. Le diplomate algérien a rappelé qu’en dépit de plusieurs résolutions onusiennes, notamment la résolution 2229, le référendum promis au peuple sahraoui n’a toujours pas été organisé.

Il a également critiqué l’inefficacité de la Mission des Nations Unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO), créée en 1991, qui, selon lui, peine à remplir son mandat. « Cela fait près de quarante ans que cette mission est en place, sans progrès notable vers l’organisation du référendum », a déploré M. Bendjama.  Le représentant algérien s’est appuyé sur plusieurs avis juridiques internationaux pour appuyer sa position. Il a notamment cité l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice en 1975, qui avait écarté tout lien de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental. Il a également évoqué une décision récente de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a annulé un accord de pêche UE-Maroc en octobre 2024, estimant que le peuple sahraoui n’avait pas été consulté. 

Sur le terrain, la situation humanitaire et des droits de l’Homme demeure préoccupante, selon le diplomate. Se référant au dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, M. Bendjama a évoqué « l’encadrement policier strict, les détentions arbitraires, l’expulsion d’observateurs internationaux et de journalistes, ainsi que l’interdiction de visites, y compris celles de parlementaires européens ». « Tout se passe en vase clos », a-t-il souligné, appelant le Comité des 24 à jouer un rôle plus actif pour protéger les droits du peuple sahraoui.  Pour conclure, l’ambassadeur algérien a réaffirmé que seule une reprise « immédiate et substantielle » des négociations entre le Maroc et le Front Polisario pourrait mener à une solution « juste et durable », fondée sur le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

ABED  MEGHIT

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *