A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée aujourd’hui, l’Algérie met en avant ses efforts soutenus pour éradiquer ce fléau et renforcer la protection des droits de l’enfant.
L’Algérie célèbre cette Journée mondiale avec un message clair : la lutte contre le travail des enfants demeure une priorité nationale.
À travers l’adoption de lois strictes, la mise en place de mécanismes de contrôle efficaces et une coordination renforcée entre les institutions, le pays réaffirme son engagement à garantir aux enfants leur droit à l’éducation, à l’épanouissement et à la protection.
Selon M. Lyes Rahmani, sous-directeur du contrôle des conditions de travail à l’Inspection générale du travail, près de 49 629 établissements ont été inspectés durant les cinq premiers mois de l’année en cours afin de vérifier le respect de l’âge légal de recrutement.
Les résultats sont encourageants : le travail des enfants de moins de 16 ans est quasi inexistant en Algérie, a-t-il affirmé.
Une législation robuste et des conventions internationales ratifiées
L’Algérie a mis en place un cadre juridique solide pour prévenir et combattre le travail des mineurs.
Ce cadre est renforcé par la ratification de plusieurs instruments internationaux, notamment la Convention internationale sur l’âge minimum d’admission à l’emploi, la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), ainsi que la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.
« La protection de l’enfance bénéficie d’un intérêt particulier de la part de l’État, avec des actions coordonnées impliquant plusieurs secteurs et la société civile », a souligné M. Rahmani.
Des structures de coordination pour une action concertée
Parmi les dispositifs clés mis en œuvre figure la Commission nationale sectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants, chargée de proposer des mesures concrètes et de développer un plan d’action annuel à l’échelle nationale.
Elle travaille de concert avec la Commission permanente de coordination de l’Organe national pour la protection et la promotion de l’enfance (ONPPE), qui regroupe différents acteurs institutionnels et associatifs.
Ces structures s’appuient sur une stratégie commune reposant sur la prévention, le signalement et la protection des enfants, avec pour objectif de renforcer la vigilance contre toute forme d’exploitation.
Un nouveau plan national en préparation
Dans cette dynamique, un Plan national pour l’enfance 2025-2030 est actuellement en cours d’élaboration par l’ONPPE.
Ce projet vise à proposer des mesures concrètes pour renforcer la protection de l’enfant sur les plans éducatif, social, juridique et sanitaire, en impliquant tous les secteurs concernés.
Grâce à ces engagements constants, l’Algérie se positionne parmi les pays pionniers dans la lutte contre le travail des enfants, affirmant ainsi sa volonté de bâtir une société plus juste et respectueuse des droits de l’enfant.