La Cour électorale suprême de Grèce a exclu du Parlement le dirigeant du parti d’extrême droite Les Spartiates ainsi que deux autres députés, tous trois visés par une enquête pour fraude électorale, a rapporté l’agence grecque ANA mardi.
Vassilis Stigkas, chef de cette petite formation d’extrême droite entrée au Parlement il y a deux ans, et deux parlementaires ont été déchus de leur mandat après que la justice a retenu des plaintes d’électeurs affirmant que le véritable dirigeant du parti n’était autre qu’Ilias Kassidiaris, ancien porte-parole du parti néonazi Aube dorée, actuellement en prison.
Cette décision historique de la cour présidée par le président du Conseil d’Etat réduit le nombre de députés au Parlement grec à 297, contre 300 jusqu’ici, une première dans l’histoire politique moderne du pays.
La Cour a précisé que ces sièges ne seraient pas redistribués à d’autres partis ni attribués aux candidats arrivés en deuxième position.
Le parti des Spartiates, qui avait déjà été interdit de participation aux élections européennes de juin dernier, avait obtenu plus de 240.000 voix et 12 sièges lors des élections législatives de 2023, après un soutien public de Kassidiaris depuis sa cellule.
M. Stigkas l’avait remercié publiquement pour avoir « alimenté » leur percée électorale.
Le parti au pouvoir, Nouvelle Démocratie, ainsi que le parti socialiste PASOK avaient saisi la Cour suprême, jugeant que M.Kassidiaris était le « véritable » chef des Spartiates.
En 2023, la Cour suprême avait également engagé des poursuites contre 11 députés élus sous l’étiquette des Spartiates pour fraude électorale.
Depuis, plusieurs élus ont quitté le parti.
Ilias Kassidiaris purge actuellement une peine de 13 ans de prison, aux côtés d’autres anciens dirigeants d’Aube dorée, pour des crimes, dont le meurtre en 2013 du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas.