L’association de la pêche de loisirs et sportive « Saoura » (AWDPLS), qui a fait du site du barrage de Djorf- Ettorba son aire d’activités, contribue aux efforts de protection de l’environnement de ce site, situé à une soixantaine de kilomètres au Sud-ouest de Bechar, a-t-on appris hier de ses responsables.
Les activités de pêche de loisirs en eau douce, purement écologiques, permettent de contribuer à préserver l’équilibre écologique de l’écosystème de ce barrage qui s’étend sur 22.000 km², dont 94 km² occupés par son lac, où l’association procède, après la pêche de différentes espèces de poissons dans ce barrage, à leur relâchement dans l’eau au titre de l’opération « No kill Pisces », initiée par l’association depuis sa création il y a plus de cinq années, a indiqué Lotfi Tiouti, membre dirigeant de l’association.
Le barrage de Djorf-Ettorba, qui était en 2022 menacé d’assèchement à cause de la baisse du débit de l’Oued Guir qui l’alimente, avait alors suscité de vives inquiétudes quant à la survie de l’écosystème local, avant de se remplir entièrement en 2024, permettant à l’association de le repeupler et l’ensemencer avec des variétés de poissons d’eau douce, notamment des barbeaux, des peseudorasbora parva, des caracassins communs, des carpes argentées, des carpes à grande bouche, des alètes communes, des tilapias du Nil, ainsi que des carpes communes, a-t-il expliqué.
L’opération a permis aussi de sauvegarder l’équilibre écologique et l’écosystème du barrage et faire revivre toutes sa richesse et ressource halieutique, a-t-il souligné.
Avec ses 250 adhérents actuellement, adeptes de la pêche sportive et de loisirs, l’AWDPLS mène périodiquement des actions de volontariat de nettoyage pour la préservation de l’environnement du site et aussi des campagnes de reboisement des différentes parties du barrage qui constitue aussi un lieu de passage de plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs empruntant le couloir de l’Afrique de l’Ouest, via le détroit de Gibraltar, a fait savoir M.Tiouti.
Ce site, située dans une région semi-aride et qui est en voie de classement sur la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale, à l’initiative de la Direction générale des Forets, connait, à chaque saison estivale, un engouement de la part des habitants des régions de Bechar, Kenadza et Abadla, qui viennent pour s’y reposer et s’adonner à des activités de loisirs, de par le climat frais et humide qu’il offre, a-t-il expliqué.
En plus des activités de pêche sportive et de loisirs, sont organisées des séances d’initiation à cette discipline sportive aux citoyens et autres amoureux de cette pratique sportive.
L’occasion aussi de les sensibiliser sur la préservation de l’équilibre écologique et de l’écosystème de ce barrage, site unique dans le sud du pays et refuge pour diverses espèces de poissons d’eau douce et de mammifères rares, a fait savoir M. Tiouti.
