Le Front patriotique de résistance (FPR) est le nom d’un nouveau parti d’opposition malien fraîchement créé pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays, ont rapporté lundi des médias.
« Au Mali, le Front patriotique de résistance a vu le jour ce week-end, pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel.
Son initiateur, Aliou Boubacar Diallo, est un homme politique malien qui est actuellement en exil », selon les médias.
Aliou Boubacar Diallo, qui « condamne la dissolution des partis politiques par la junte et appelle à la mobilisation », est « un homme d’affaires prospère, mais aussi un homme politique malien », a-t-on indiqué.
Lors des dernières élections présidentielles, en 2018, il est arrivé en troisième position sur une vingtaine de candidats.
« Le Front patriotique de résistance s’adresse à des millions de Maliens (…) de l’intérieur comme de la diaspora, pour qu’ensemble, nous nous organisons pour que cette violation de notre constitution et cette prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles cesse », a déclaré M. Diallo qui souligne la nécessité de mettre un terme à la transition « illégale » menée dans le pays par les militaires au pouvoir.
Le fondateur du FPR, qui qualifie la situation au Mali de « grave », a rendu public son schéma de sortie de crise baptisé V3R, pour vérité, reconnaissance, réparation et réconciliation.
Aliou Boubacar Diallo invite instamment les militaires à retourner dans les casernes et organiser rapidement des élections libres et démocratiques.
Par ailleurs, une tribune publiée dans le journal espagnol El Independiente affirme que « depuis qu’Assimi Goïta a pris le pouvoir par un coup d’Etat en 2021, le Mali va de mal en pis.
Et l’avenir de sa population et de toute la région du Sahel s’annonce plutôt sombre ».
« Alors que les promesses de M. Goïta ont trouvé un écho auprès de nombreux Maliens frustrés par des années de présence militaire étrangère sans amélioration de leur sécurité et par des conditions économiques médiocres, aucune amélioration significative de la sécurité et des conditions de vie n’a été constatée depuis l’arrivée au pouvoir de M. Goïta il y a quatre ans », a-t-on relevé.
« Depuis février 2022, le gouvernement de transition a reporté à plusieurs reprises les élections, invoquant des +raisons techniques+, et a finalement proposé de prolonger le mandat présidentiel jusqu’en 2030.
Cette situation a suscité des inquiétudes quant à la nature autoritaire du gouvernement Goïta et à l’abandon des processus démocratiques.
Le report des élections a également incité les partis politiques d’opposition à manifester début mai pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel avant décembre 2025, ce qui a finalement conduit à leur interdiction », signale l’auteur de la tribune.
« Malgré les nombreuses promesses du gouvernement Goïta, les conditions de vie de la majorité des Maliens restent précaires (…) », a-t-il avancé, estimant, par ailleurs, que la politique menée par les putschistes risque même d’encourager les jeunes Maliens à rejoindre les groupes terroristes qui sévissent dans le pays.