Les partisans d’Evo Morales ont intensifié leurs protestations lundi en Bolivie, avec une manifestation et des blocages de routes, afin de faire pression sur l’autorité électorale pour qu’elle valide la candidature présidentielle de l’ancien chef d’Etat, malgré le veto de la justice.
Evo Morales, qui a gouverné pendant trois mandats entre 2006 et 2019, n’a pas pu inscrire sa candidature à l’élection du 17 août faute de parti, après sa démission du Mouvement vers le Socialisme en février.
De plus, il est empêché de se présenter à cause d’une décision de justice qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
« Les mobilisations vont s’intensifier sur tout le territoire », a averti Pedro Llanque, dirigeant paysan proche de M. Morales lors d’une conférence de presse.
Alors que vendredi doit être annoncée la liste définitive des participants à la présidentielle, des centaines de paysans ont défilé à La Paz pour la candidature d’Evo Morales et la démission du président Luis Arce, accusé de saboter les ambitions de leur leader en s’alliant à la justice électorale.
Dans le centre du pays, bastion politique de M. Morales, neuf points de blocage ont été signalés sur les routes reliant le département de Santa Cruz à La Paz.
Dimanche, l’ancien président avait encouragé ses partisans à radicaliser leurs protestations.
« A partir de lundi, tous à La Paz.
Assez! Nous allons nous faire respecter de ce gouvernement », avait-il lancé sur la radio Kawsachun Coca.
Jeudi, plus de 20 personnes ont été arrêtées et trois policiers blessés lors d’affrontements à La Paz.
Evo Morales est réfugié, depuis octobre, dans son fief du centre du pays, pour éviter l’exécution d’un mandat d’arrêt à son encontre dans une affaire de traite d’une mineure qu’il nie.
Des centaines de commerçants ont également défilé lundi à La Paz contre le gouvernement en raison de la crise économique provoquée par la pénurie de dollars et de carburant.
