Le chef de l’ONU appelle le monde à se mobiliser pour « que justice soit rendue à l’Afrique »

dknews
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Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel vibrant en faveur d’un tournant historique, celui d’une justice réparatrice pour l’Afrique et les personnes d’ascendance africaine.
« Ensemble, faisons en sorte que justice soit rendue à l’Afrique et aux personnes d’ascendance africaine », a-t-il déclaré, sur un ton empreint de gravité et d’espoir, lors d’un dialogue politique de haut niveau tenu vendredi au siège des Nations unies, à New York, dans le cadre d’un cycle de conférences sur l’Afrique.
Antonio Guterres qui a appelé à la mobilisation « pour qu’aucune personne, aucun pays et aucun continent ne soit laissé de côté », a affirmé que « l’énergie et le potentiel du continent africain sont sans limites ».
Mais ces richesses humaines et naturelles continuent d’être entravées par l’héritage profond de l’esclavage, de la traite transatlantique et du colonialisme.

Un legs que le Secrétaire général qualifie de « structures fondées sur l’exploitation » et dont les effets se prolongent jusque dans les institutions internationales actuelles.
Reconnaître ces injustices, a-t-il insisté, ce n’est pas diviser.
C’est « pour soigner les blessures du passé » qu’il faut les nommer.
A ses yeux, les mécanismes de justice réparatrice, incluant mesures législatives, réparations financières, et réformes institutionnelles sont indispensables pour garantir les droits et la dignité des populations concernées.
Le Secrétaire général de l’ONU a regretté que les Etats africains aient hérité, au moment de leur indépendance, de systèmes conçus « pour servir d’autres qu’eux ».
Ce modèle économique biaisé, couplé à un désintérêt historique pour les investissements sociaux, continue de peser sur leur développement.

Dans un contexte global marqué par des tensions économiques et des replis nationaux, Antonio Guterres a rappelé que « la justice pour l’Afrique (…) nécessite une action et des partenariats mondiaux ».
Il a évoqué les avancées du Pacte pour l’avenir, adopté en 2024, comme un pas dans cette direction.
Mais il a également souligné la nécessité d’aller plus loin, notamment en œuvrant pour une représentation équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Président de l’Assemblée générale des Nations unies, Philemon Yang, a également déploré que « les personnes d’ascendance africaine sont toujours confrontées au racisme, à l’injustice et aux séquelles persistantes de l’esclavage et du colonialisme ».
Selon lui, la proclamation par l’Assemblée générale d’une deuxième Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, en décembre 2024, constitue « une étape essentielle ».
« Les Etats membres doivent utiliser ce mandat pour mener des actions concrètes et significatives », a-t-il plaidé, ajoutant que « la justice dont les Africains et les personnes d’ascendance africaine rêvent depuis des siècles ne doit plus tarder ».

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