Nigeria : 44 personnes tuées lors d’attaques dans le centre du pays

dknews
4 Min Read

Au moins 44 personnes ont été tuées dans des attaques distinctes ces derniers jours dans le centre du Nigeria, a déclaré mardi un responsable du gouvernement local.
Trois villages ont été pris pour cible, entre vendredi et lundi, a indiqué Ormin Torsar Victor, président du gouvernement local de Gwer West dans l’Etat de Benue.
« Ce matin, on m’a dit que 14 corps avaient été récupérés à Aondona, dont ceux d’une femme enceinte et d’un garçon de deux ans », a-t-il déclaré, ajoutant que 30 personnes avaient été tuées dans un autre village, à Ahume.

« Le nombre de victimes ne cesse d’augmenter chaque jour.
Je pense que certains cadavres n’ont pas encore été découverts », a-t-il dit, qualifiant les attaques de « systématiques ».
Les victimes ont été tuées par balles ou poignardées, a-t-il précisé.
Il a indiqué que « la femme enceinte avait été frappée à la machette », tandis que le garçon de deux ans avait été « mutilé ».
Un prêtre catholique a été blessé par balle alors qu’il conduisait sur la route Markudi-Naka, ont indiqué l’église et le responsable du gouvernement local.
« Ils lui ont tiré dessus et l’ont laissé là en pensant qu’il était mort », a déclaré M.
Victor, ajoutant que deux passagers qui l’accompagnaient avaient été enlevés.
Ruthie Dan Sam, une habitante d’Aondona, a déclaré lundi soir que « 20 personnes avaient été tuées à Aondona ».

Elle a ajouté que d’autres personnes avaient été tuées dans des villages voisins, sans pouvoir dire combien.
Ormin Torsar Victor a indiqué qu’avec d’autres habitants, il avait enterré cinq personnes, dont un père et deux de ses fils tués dans le village de Tewa Biana, « très proche d’une base militaire ».
La porte-parole de la police de l’Etat de Benue, Anene Sewuese Catherine, a confirmé deux attaques dans la zone mais a indiqué que son bureau n’avait reçu « aucun rapport de 20 personnes » tuées.
Elle a précisé qu’un raid avait entraîné la mort d’un policier qui avait « repoussé une attaque » et que « trois cadavres avaient été découverts ».

Nord du Nigeria: une mine tue huit membres d’un groupe d’autodéfense

Huit membres d’un groupe d’autodéfense engagé aux côtés de l’armée nigériane dans des opérations de lutte contre les terroristes ont été tués mardi, dans le nord-est du Nigeria, lorsque leur véhicule a touché une mine dans l’Etat de Borno, ont indiqué deux combattants de la milice.
Les miliciens revenaient de Maiduguri, la capitale régionale, après avoir repoussé une tentative nocturne d’attaque terroriste contre une base militaire dans la ville de Marte, que les assaillants avaient déjà attaquée deux semaines plus tôt, ont précisé les deux sources.
« Leur véhicule a explosé sur une mine entre les localités de Marte et Dikwa vers 14H00, tuant les huit occupants sur le coup », a déclaré Babakura Kolo, chef d’un groupe d’autodéfense anti-terroriste actif dans la région.

Les huit miliciens tués appartenaient à un groupe d’autodéfense resté à Marte pour aider l’armée à sécuriser la ville, après le retour de centaines de déplacés organisé par le gouverneur de l’Etat, Babagana Umara Zulum, a précisé un autre chef de milice, Ibrahim Liman.
« Ils seront inhumés demain matin », a ajouté M.
Liman, indiquant que les corps des miliciens tués ont été rapatriés vers la ville de Maiduguri.
De son côté, l’armée nigériane a déclaré mardi avoir repoussé une tentative d' »infiltration » terroriste contre la base de Marte, assurant avoir tué plusieurs assaillants en fuite grâce à un appui aérien.
Deux soldats ont cependant perdu la vie lors de cette attaque, a précisé l’armée dans un communiqué.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *