Plusieurs ONG ont mené mercredi une action symbolique à Paris, où ils ont coloré en rouge l’eau d’une fontaine pour dire « stop au bain de sang » dans la bande de Ghaza, en proie à une agression sioniste génocidaire, en cours depuis 600 jours, ont rapporté des médias sur place.
Selon les mêmes sources, plusieurs litres de colorant alimentaire rouge ont été déversées par les militants sur les marches du bassin, tout en brandissant sur place des pancartes appelant les autorités à l’action face au désastre humanitaire à Ghaza.
Cette opération organisée par Greenpeace France, Oxfam France, Amnesty International France, Médecins du Monde et Eko vise à « dénoncer la lenteur d’action de la France face à l’urgence humanitaire absolue dans laquelle se trouve la population de Ghaza », selon un communiqué.
« Les personnes à Ghaza ont besoin de tout, c’est une question de survie », a rappelé Clémence Lagouardat, qui a coordonné la réponse humanitaire d’Oxfam à Ghaza pendant cinq mois, dénonçant la « prolongation du blocage avec rien qui n’entre dans la bande de Ghaza depuis bientôt presque trois mois ».
Ces ONG réclament notamment aux Etats « ayant de l’influence » sur l’entité sioniste de faire pression pour un cessez-le-feu « immédiat et durable », un embargo complet sur les armes, un soutien aux procédures judiciaires en cours devant la Cour pénale internationale, la mise en oeuvre des décisions de la Cour internationale de justice et la révision de l’accord d’association Union européenne/entité sioniste.
Ghaza : les bombardements sionistes doivent cesser (MAE italien)
Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a déclaré, mercredi devant les députés à Rome, que les bombardements de l’armée sioniste sur la bande de Ghaza doivent cesser et que l’idée d’expulser les Palestiniens de ce territoire est inacceptable.
Déplorant que l’agression génocidaire sioniste sur la bande de Ghaza prend « des formes absolument dramatiques et inacceptables », M.Tajani a affirmé que « les bombardements doivent cesser » et que « l’expulsion des Palestiniens de Ghaza n’est pas et ne sera jamais une option acceptable ».
« Ce qui se passe à Ghaza suscite une douleur immense.
La population de la bande (de Ghaza) paye depuis trop longtemps un prix trop élevé, en particulier (…) les enfants, les femmes, les personnes âgées et les malades », a déploré M. Tajani.
Le chef de la diplomatie italienne a, notamment, réitéré que « l’aide humanitaire doit reprendre le plus rapidement possible et le droit humanitaire international doit être respecté ».
Rome a haussé le ton ces dernières semaines face aux intenses bombardements à Ghaza, la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni dénonçant il y a deux semaines une situation humanitaire « de plus en plus dramatique et injustifiable ».
Les forces d’occupation sionistes ont repris leur agression le 18 mars contre la bande de Ghaza après une interruption de plus de deux mois, consécutive à un accord de cessez-le-feu.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes, les agressions perpétrées par l’entité sioniste ont fait 3.901 martyrs et 11.088 blessés depuis le 18 mars, tandis que le bilan de l’agression génocidaire contre l’enclave palestinienne s’élève à 54.056 martyrs et 123.129 blessés, depuis le 7 octobre 2023.
ONU/Conseil de sécurité : réunion sur le Moyen-Orient, y compris la question palestinienne
Le Conseil de sécurité de l’ONU tient mercredi son briefing mensuel régulier et des consultations à huis clos sur « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », axés notamment sur l’escalade des agressions sionistes contre la bande de Ghaza.
La coordinatrice spéciale par intérim pour le processus de paix au Moyen-Orient, Sigrid Kaag, et un représentant de la société civile sont attendus lors de la réunion.
Depuis qu’elle a repris ses vastes attaques le 18 mars contre la bande de Ghaza après une interruption de plus de deux mois, consécutive à un accord de cessez-le-feu, l’entité sioniste mène d’intenses agressions aériennes et terrestres, faisant 3.901 martyrs et 11.088 blessés, pour un bilan provisoire total de 54.056 martyrs et 123.129 blessés depuis le 7 octobre 2023, outre la destruction d’infrastructures civiles et des déplacements de population à grande échelle.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), environ 80 % de Ghaza se trouve désormais dans des zones militarisées par l’occupation sioniste ou fait l’objet d’ordres de déplacement.
Lors de la réunion, Mme Kaag et de nombreux membres du Conseil réitéreront probablement leurs appels pour un nouveau cessez-le-feu en tant que seul moyen d’alléger les souffrances des civils à Ghaza, selon le site du Conseil de sécurité.
La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne continue de se détériorer rapidement, notamment après le siège total sur Ghaza par l’occupation qui a bloqué l’entrée de toute aide humanitaire, provoquant une pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant.
« Lors de la réunion, on s’attend également à ce que les intervenants soulèvent des préoccupations concernant la situation en Cisjordanie occupée », où les agressions des forces sionistes et la violence des colons extrémistes se sont intensifiées, parallèlement à de sévères restrictions d’accès et de mouvement, a-t-on indiqué de même source.
Selon l’OCHA, plus de 130 Palestiniens sont tombés en martyrs et des milliers d’autres ont été blessés entre le 1er janvier et le 19 mai en Cisjordanie, tandis que près de 2.000 attaques de colons ont fait des victimes ou causé des dégâts matériels.
Le nord de la Cisjordanie occupée reste particulièrement touché, avec des déplacements massifs des camps de réfugiés de Jénine et de Tulkarem, des démolitions de maisons et des couvre-feux prolongés dans des villes comme Bruqin et Kafr ad Dik, où plus de 11.000 Palestiniens ont été presque totalement enfermés.
Ghaza : Lazzarini presse l’entité sioniste de lever son blocus humanitaire pour éviter la famine
Le commissaire général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a souligné mercredi que la levée du siège humanitaire imposé par l’entité sioniste à Ghaza « ne doit plus être retardée » et que « le temps presse pour éviter la famine » dans l’enclave palestinienne, ravagée par un génocide depuis octobre 2023.
Critiquant le nouveau modèle de distribution d’aide alimentaire à Ghaza soutenu par Washington, Lazzarini a déclaré à Tokyo après sa rencontre avec le Premier ministre nippon Shigeru Ishiba: « Je crois que c’est une perte de ressources et une distraction par rapport aux atrocités ».
« Nous avons déjà un système de distribution d’aide qui est adapté.
La communauté humanitaire à Ghaza, y compris l’UNRWA, est prête.
Nous avons l’expérience et l’expertise pour atteindre les personnes dans le besoin », a-t-il encore dit.
« Pendant ce temps, le temps presse pour éviter la famine, donc les humanitaires doivent être autorisés à accomplir leur travail salvateur maintenant ».
Le patron de l’UNRWA a, en outre, indiqué avoir souligné lors de ses discussions avec les responsables japonais que « l’impératif humanitaire doit guider la réponse collective et que la levée du siège (sioniste) ne doit plus être retardée ».
Dévastée depuis le 7 octobre 2023 par une agression génocidaire sioniste, Ghaza continue de souffrir d’une crise humanitaire catastrophique depuis que l’entité sioniste a fermé les points de passage le 2 mars empêchant ainsi l’entrée de toute aide à ce territoire.
Le bilan de l’agression sioniste contre Ghaza s’est alourdi mardi à 54.056 martyrs et 123.129 blessés, depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités sanitaires palestiniennes.