Le thème de l’ »intelligence artificielle, une nouvelle vision pour interagir avec le patrimoine culturel entre passé et présent » a été au centre d’un Colloque national organisé, lundi à Boumerdes, en présence de spécialistes, chercheurs et étudiants de différentes universités.
L’organisation de la 2e édition de cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine (18 avril au 18 mai), a indiqué la Directrice locale de la culture et des arts, Dalila Aouas, organisatrice de l’événement.
Elle a ajouté que cette rencontre vise à mettre en lumière le patrimoine local, et renforcer l’identité culturelle et le sentiment d’appartenance nationale, tout en discutant des possibilités de faire de l’intelligence artificielle (IA) un outil pour la sauvegarde de cet important legs, et un moyen pour permettre à la société de redécouvrir le passé avec les moyens du futur.
Les intervenants ont abordé à l’occasion plusieurs axes liés, entre autres, au moyen de relier le passé au présent dans une optique de développement à l’ère de la modernisation et des technologies avancées, l’intelligence artificielle comme outil pour enregistrer les données issues des fouilles archéologiques, ou encore sa capacité (IA) à protéger le patrimoine culturel et à comprendre et reconstituer le passé.
Les participants ont, également, souligné la nécessité de valoriser le patrimoine culturel local, car considéré comme le reflet de la culture et de la civilisation des sociétés, et de ce qui les distingue, notamment en matière d’identité et de mémoire collective.
Le chercheur en histoire Omar Boudharba, de l’Université de M’sila, a qualifié l’intelligence artificielle d' »arme à double tranchant » en raison de son impact sur le patrimoine culturel, mettant en garde contre les risques qui le menacent dans un contexte de développement scientifique, technologique et de surabondance numérique.
Le professeur Boudharba et Hicham Kaddour, enseignant en histoire à l’Université de Boumerdes, se sont accordés sur la gravité des défis auxquels est confronté le patrimoine culturel matériel et immatériel des peuples à l’ère de l’intelligence artificielle.
Ils se sont, aussi, interrogés sur la capacité des preuves matérielles à saisir toutes les dimensions du passé, à les reconstituer et à les exploiter comme levier de préservation du patrimoine local face à l’oubli, à la déformation et aux crimes numériques.
