Le projet de protection de l’environnement et de la biodiversité du littoral algérien, visant principalement à améliorer les conditions de cadrage environnemental et économique pour la gestion intégrée des zones côtières, a été clôturé lundi. La cérémonie de clôture s’est déroulée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria (Alger) en présence de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Houria Meddahi, et de Martina Vahlhaus, directrice résidente du bureau de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) en Algérie, qui a financé le projet. La directrice générale de l’Agence nationale de gestion du microcrédit, Souad Ben Djamil, des représentants du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des affaires africaines, ainsi que de l’ambassade d’Allemagne en Algérie, ont également assisté à la cérémonie de clôture.
A cette occasion, la ministre de l’Environnement affirmé que ce projet « constitue l’un des exemples réussis de coopération entre les institutions de l’Etat et les partenaires nationaux et internationaux pour la protection des richesses naturelles et la consolidation des principes du développement durable en Algérie ». Ce projet, a-t-elle ajouté, est au « cœur de la politique nationale de l’environnement, qui vise à préserver et valoriser la biodiversité et les écosystèmes, et à activer les outils de gestion intégrée des zones côtières, en réponse aux défis environnementaux et économiques auxquels le pays fait face, notamment sur la bande côtière qui s’étend sur plus de 2.147 km ».
De son côté, Mme Vahlhaus a souligné que ce projet est l’un des projets pionniers de la coopération algéro-allemande dans le domaine du développement, ayant largement contribué à la mise en place de mécanismes efficaces pour une gestion intégrée des zones côtières en Algérie. Mme Ben Djamil a, quant à elle, mis en avant l’importance du soutien aux microprojets à dimension environnementale, notant que l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) a financé, depuis sa création, 2739 projets liés à des activités respectueuses de l’environnement. A noter que le projet de protection de l’environnement et de la biodiversité du littoral algérien, lancé en janvier 2020, comportait notamment l’amélioration de la mise en œuvre de la gestion intégrée des zones côtières à travers le renforcement des capacités des acteurs locaux concernés par la planification, l’exécution et l’amélioration de la gestion des zones marines protégées.
Ce projet a permis surtout la réalisation de plus de 30 études, la mise à jour de la stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières, le classement de nouvelles zones protégées dans les zones montagneuses de Annaba et Skikda, la réhabilitation de la réserve naturelle des îles Habibas à Oran, et la création de sept coopératives locales pour la valorisation des produits naturels. Le projet a également contribué à la mise en œuvre du système d’information géographique pour la surveillance du littoral, en conformité avec les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à la numérisation des différents secteurs, notamment celui de l’environnement et de la qualité de la vie.
Le projet a aussi contribué à l’organisation et à l’encadrement de 327 usagers des ressources naturelles dans les zones rurales, à travers le soutien et la création de 16 coopératives actives dans les domaines des plantes aromatiques et médicinales ainsi que de l’apiculture biologique, en coordination avec l’Institut national de formation environnementale.