La ville de Theniet El Had a été le théâtre, jeudi passé, d’une rencontre médicale d’envergure consacrée à l’oncologie pédiatrique.
Organisée au complexe hôtelier « El Aziz » à Theniet El Had, cette journée de formation continue a été initiée par la Société Algérienne d’Oncologie Pédiatrique (SAOPED), en partenariat avec le quotidien national d’information DK News.
L’événement a réuni un large éventail de professionnels de la santé, parmi lesquels des pédiatres, des oncologues, des résidents en formation ainsi que des personnels paramédicaux venus de différentes régions du pays. Objectif : renforcer les compétences médicales dans le domaine sensible et complexe du traitement des cancers chez l’enfant.
Cette initiative s’inscrit dans une série d’actions menées par la SAOPED visant à améliorer la prise en charge des jeunes patients atteints de cancer en Algérie, à travers la diffusion des dernières avancées scientifiques et le partage d’expériences entre praticiens. Selon les organisateurs, la journée a été marquée par plusieurs communications scientifiques portant notamment sur le diagnostic précoce, les protocoles thérapeutiques actualisés, ainsi que sur le soutien psychologique à apporter aux enfants malades et à leurs familles.

Pour les participants, cette formation représente non seulement un apport précieux sur le plan scientifique, mais aussi un espace d’échange et de mobilisation autour d’un enjeu de santé publique encore trop souvent méconnu.
En encourageant ce type d’initiatives, la SAOPED et ses partenaires espèrent faire progresser la recherche et les pratiques cliniques dans un domaine où chaque avancée peut contribuer à sauver des vies. Lors d’une rencontre scientifique organisée, par la Société Algérienne d’Oncologie Pédiatrique (SAOPED), en partenariat avec le quotidien national d’information DK News sous le haut patronage de Monsieur le Wali de la Wilaya de Tissemsilt, M. Bouzaid Fethi.
Ce regroupement auquel ont pris part des professeurs en oncologie pédiatriques des CHU Mustapha Bacha, Beni Messous, Bab El Oued, Blida, Bejaia ,clinique Bel Air, ainsi que des médecins spécialistes en pédiatrie de Tissemsilt et de Tiaret.
Selon les intervenants, «Notre objectif à travers ce partenariat est d’arriver à mettre en place une prise en charge de qualité tout en améliorant la prestation en santé pour les patients, en introduisant les outils nécessaires pour la mise en œuvre de cette stratégie nationale», a tenu à préciser les conférenciers, les praticiens ont été conviés à ce regroupement pour écouter et débattre de plusieurs thèmes tels que « Généralités sur le cancer pédiatrique (Pr Benchaabane du CHU Mustapha Bacha), Leucoses aigués en pédiatrie, Exophtalmie chez l’enfant (Pr Bouterfas du CHU Beni Messous) , Ostéosarcome (Dr Louni du CHU Bab El Oued), Adénopathie superficielle de l’enfant (Dr Guemghar du CHU Blida), Neuropathie fébrile (Pr Bouterfas du CHU Beni Messous).

Même autres conférences ont été au menu sont intervenus lors de cette rencontre tels que, Dr Khesrani de la clinique el Air, Dr Dehmoune du CHU de Bejaia, Pr Tighilt, Dr Medjahed du CHU de Bab El Oued, Dr Sada du CHU Mustapha Bacha, Dr Belhadj, Pr Chikhi du CHU de Mustapha Bacha et Dr Hadjam de la clinique Bel Air. Benchaabane Hafida du CHU Mustapha Bacha : « Le cancer pédiatrique, c’est-à-dire le cancer qui affecte les enfants de 0 à 17 ans, est une maladie rare mais grave. Environ 2 260 cas sont diagnostiqués chaque année en France, ce qui représente environ 0,6 % des cancers tous âges confondus.
Les cancers pédiatriques peuvent toucher différents organes et tissus, mais les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes sont les plus fréquents ». Le cancer chez l’enfant est une maladie rare, mais il affecte environ 1 700 enfants de moins de 15 ans en France chaque année.
Types de cancers: Les cancers les plus fréquents chez l’enfant sont les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes.

Facteurs de risque: Bien que les causes précises des cancers pédiatriques soient souvent inconnues, certaines études suggèrent que l’exposition à des substances chimiques ou aux rayonnements peut augmenter le risque.
Traitement: Le traitement du cancer chez l’enfant dépend du type de cancer, de son stade et de l’âge de l’enfant. Les traitements peuvent inclure la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie et les thérapies ciblées.
Pronostic: Le pronostic des cancers pédiatriques est généralement meilleur que celui des cancers qui affectent les adultes. Environ 85 % des enfants et des adolescents atteints d’un cancer survivent pendant au moins 5 ans.
Soutien psychologique: Le cancer pédiatrique est une expérience traumatisante pour l’enfant et sa famille. Il est important de fournir un soutien psychologique approprié pour aider à faire face à la maladie.
Recherche: La recherche sur les cancers pédiatriques est essentielle pour mieux comprendre les causes de ces maladies et pour développer de nouveaux traitements.
Avec près de 2 300 cas diagnostiqués annuellement, soit environ 0,6 % des cancers tous âges confondus, le cancer de l’enfant (de 0 à 17 ans) est une maladie rare. Sur la période 2014-2020, l’incidence annuelle des cancers de l’enfant de 0 à 17 ans représente environ 2 260 nouveaux cas par an en moyenne
L’oncologie pédiatrique, c’est une spécialité médicale qui s’occupe spécifiquement des cancers chez les enfants, du diagnostic au traitement et au suivi à long terme. Elle a des particularités liées à la croissance et au développement spécifiques des enfants, ainsi qu’à la nature même des cancers pédiatriques
Les cancers pédiatriques sont différents des cancers de l’adulte, tant par leur type (leucémies, tumeurs cérébrales, lymphomes, etc.) que par leur origine et leur évolution. Les traitements sont adaptés à la sensibilité des enfants aux médicaments, avec une attention particulière à la radiothérapie, qui peut avoir des effets secondaires sur la croissance et la fertilité. Les soins de support, comme l’information et la communication, la gestion de la douleur et le soutien nutritionnel, sont essentiels, mais avec des spécificités liées à l’âge et à la situation des enfants. Le suivi à long terme est crucial pour dépister les effets tardifs des traitements, comme les seconds cancers, les problèmes de développement ou les troubles neuropsychologiques.

L’oncologie pédiatrique est une spécialité multidisciplinaire qui nécessite une collaboration étroite entre les médecins, les infirmières, les psychologues, les assistants sociaux et les équipes spécialisées en soins de support.
Le passage des patients de la pédiatrie à l’oncologie adulte est un moment crucial qui nécessite une préparation et un suivi adaptés, notamment en matière de santé mentale et de fertilité.
Le cancer constitue un problème de santé publique préoccupant dans de nombreux pays du fait du nombre croissant des cas, de la complexité de sa prise en charge, des dépenses de santé qu’elle induit et des répercussions psychosociales et médicales sur la vie des patients et de leur entourage.
Les cancers de l’enfant, quant à eux, sont des cancers très spécifiques et leur épidémiologie se distingue de celle des cancers de l’adulte : Le cancer de l’enfant concerne la tranche d’âge des moins de 20 ans selon la définition de l’OMS et il représente 1 à 4% de la totalité des cancers. Le taux d’incidence annuel est de 50 à 200 nouveaux cas/ million d’enfants. Malgré sa rareté, c’est la 2ème cause de décès après les accidents domestiques.
Cependant, les taux de mortalité les plus bas sont observés dans les pays développés, notamment en Amérique du Nord, en Europe, en Océanie et au Japon en raison de progrès importants dans le diagnostic précoce et la réduction des délais de prise en charge thérapeutique.
Les cancers pédiatriques sont des cancers de tissus et non d’organes comme cela se voit chez l’adulte. Il en résulte une grande diversité de cancers. Les enfants souffrent principalement de leucémies, de tumeurs du système nerveux central, de tumeurs embryonnaires (rétinoblastome, neuroblastome néphroblastome hépatoblastome, tumeurs germinales) et de sarcomes des tissus mous et osseux.
Les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes étant les cancers les plus fréquents.
Les tumeurs épithéliales sont rares et affectent surtout l’adolescent de 15-19 ans. Les facteurs de risque sont souvent inconnus rendant difficile sinon impossible la mise en œuvre d’actions de prévention primaire et/ou secondaire.

Les cancers pédiatriques surviennent sur des organismes en pleine croissance et, de ce fait, ont d’importantes répercutions psychosociales et médicales sur la vie actuelle et future de l’enfant et de sa famille (perturbation de la vie familiale, de la scolarité et de la vie professionnelle, apparition d’effets secondaires iatrogènes et de séquelles à long terme pouvant être à l’origine de maladies chroniques chez les enfants guéris).
En oncologie pédiatrique en Algérie, les spécificités résident dans une prise en charge globale et multidisciplinaire, avec un accent particulier sur la prise en compte des besoins spécifiques des enfants et de leurs familles, ainsi que sur la nécessité d’un diagnostic précoce et de traitements adaptés aux cancers pédiatriques.
La prise en charge des cancers pédiatriques est un processus complexe qui implique la collaboration de nombreux professionnels de santé, tels que les oncologues pédiatriques, les pédiatres, les chirurgiens, les radiothérapeutes, les infirmières spécialisées, les assistantes sociales, les psychologues, et d’autres intervenants.
Importance du diagnostic précoce :
Le diagnostic précoce est essentiel pour améliorer les chances de guérison des enfants atteints de cancer. Les cancers pédiatriques sont généralement plus agressifs que les cancers de l’adulte, et un diagnostic rapide permet de commencer le traitement le plus tôt possible.
Adaptation des traitements :
Les traitements oncologiques chez les enfants doivent être adaptés à leur âge, à leur état de santé général, et à la nature de leur cancer. Il est important de prendre en compte les effets secondaires possibles des traitements et d’adapter la durée et l’intensité des traitements en conséquence.
Accompagnement psychologique et social :
Les enfants atteints de cancer et leurs familles ont besoin d’un accompagnement psychologique et social adapté à leur situation. Les professionnels de santé doivent être attentifs aux besoins des familles et leur offrir un soutien adapté.
Collaboration interprofessionnelle :
La collaboration entre les différents acteurs de la santé est essentielle pour assurer une prise en charge optimale des enfants atteints de cancer. Les professionnels de santé doivent communiquer régulièrement entre eux et partager leurs connaissances et leurs expériences.
Recherche et innovation :
La recherche sur les cancers pédiatriques est en constante évolution. Les oncologues pédiatriques doivent être à l’écoute des dernières avancées scientifiques et médicales pour pouvoir offrir les meilleurs traitements aux enfants.
Accès aux soins :
En Algérie, l’accès aux soins oncologiques pédiatriques est en cours d’amélioration grâce à des initiatives telles que la création de centres d’oncologie pédiatrique et la prise en charge gratuite de la radiothérapie pour les enfants atteints de cancer dans les établissements privés.
Le cancer pédiatrique en Algérie :
Selon une étude de l’INSP, le cancer est la première cause de mortalité chez les enfants de plus de 1 an en Algérie.
Le cancer du cerveau et le cancer de la moelle osseuse :
Le cancer du cerveau et le cancer de la moelle osseuse sont parmi les cancers les plus fréquents chez les enfants en Algérie.
Le cancer des jeunes enfants :
Le registre national des cancers de l’enfant et de l’adolescent en Algérie montre que 48,7% des cancers masculins de moins de 15 ans apparaissent avant l’âge de 5 ans.
La prise en charge des enfants dans les établissements privés :
En Algérie, la prise en charge des enfants atteints de cancer dans les établissements privés est désormais gratuite. L’oncologie pédiatrique en Algérie est caractérisée par une prise en charge globale et multidisciplinaire, avec un accent sur le diagnostic précoce, l’adaptation des traitements, l’accompagnement psychologique et social, et la collaboration interprofessionnelle.
En conclusion, il faut rappeler l’apport precieux et important des différents sponsorts pour l’organisation et la réussite de cet événement majeur dont les répercussions auront des retombées positives dans la lutte contre cette terrible pathologie.
A. M