La politique nationale de prévention sanitaire suivie depuis l’indépendance « a permis de réduire considérablement » le nombre de cas de maladies à transmission hydrique (MTH) et de renforcer la protection du citoyen, a souligné, jeudi à Médéa, le directeur de l’Institut nationale de santé publique (INSP), le Professeur Abderrazak Bouamra.
« Les autorités du pays ont entrepris un travail colossal au lendemain de l’indépendance, en 1962, pour la prise en charge des maladies à transmission hydriques qui étaient considérées, à cette époque, comme un danger de santé publique et le résultat est plus qu’encourageant, aujourd’hui, avec une diminution considérable des cas de MTH signalés », a souligné le Professeur Bouamra, à l’ouverture d’une journée d’étude sur les maladies à transmission hydrique et vectorielle, organisée au siège de la wilaya.
« L’amélioration des indicateurs sanitaires relatifs aux MTH est le fruit de la mobilisation et l’implication de plusieurs secteurs, et cette performance, dit-il, doit nous inciter à poursuivre les efforts, au plan notamment de la prévention et la lutte contre les MTH, pour réduire encore davantage les risques qu’elles peuvent représenter pour la santé du citoyen », a ajouté le directeur de l’INSP.
« L’organisation de cette journée d’étude s’inscrit, selon le professeur Bouamra, dans le cadre de la démarche entamée depuis des décennies pour la lutte contre les MTH et le souci de bien se préparer à la saison estivale en prenant les dispositions et les mesures nécessaires pour faire face à d’éventuels cas », a-t-il signalé.
Le professeur Bouamra a indiqué en outre que la prévention et la lutte contre les MTH « ne sont pas du seul ressort d’un seul secteur, mais relève de la responsabilité de tous », insistant sur l’impératif de mise en œuvre d’actions « coordonnées » susceptibles de mieux protéger le citoyen contre ces maladies.
Le wali de Médéa, Djillali Doumi, a rappelé, pour sa part, l’importance qui doit être accordée à la surveillance et au contrôle des points d’eau (puits et/ou fontaines) des particuliers, en procédant à des prélèvements et des analyses régulières d’échantillons d’eau afin d’éviter tout risque de transmission de maladie.
Il a invité les responsables des bureaux d’hygiène communaux (BHC), les élus et les organismes publics, tels que l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office national d’assainissement (ONA) à « renforcer les contrôles et l’élaboration d’une fiche technique pour chaque puit ou fontaine utilisés par les citoyens, de sorte à optimiser la sécurité de ces points d’eau ».
Plusieurs thèmes inhérents aux maladies à transmission hydrique et vectorielle, telles que l’hépatite A, la leishmaniose cutanée, le kyste hydatique et les intoxications alimentaires ont été abordés par des spécialistes de l’Institut Pasteur d’Alger, de l’Institut national de santé publique, du CHU de Beni-Messous et de l’hôpital d’El-Kattar (Alger), et par de cadres des directions locales de la santé et de l’agriculture.