Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé, hier, un message à la veille du 69e anniversaire de la Journée nationale de l’Etudiant, célébrée le 19 mai de chaque année, dont voici la traduction APS:
« Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux, Prière et paix sur Son messager, Il m’est agréable, en ce jour où nos filles et fils étudiants célèbrent la Journée nationale de l’Etudiant, de saluer la jeunesse algérienne qui fréquente les amphithéâtres des universités, en quête de réussite et animée par la forte ambition de contribuer à l’édification d’une Algérie forte et victorieuse, en suivant l’exemple des pionniers prédécesseurs, et en se remémorant, en cette occasion, une génération profondément imprégnée de l’esprit de patriotisme, qui, le 19 mai 1956, en pleine glorieuse Révolution de Libération, a choisi de quitter les bancs de l’université pour rejoindre le front de la lutte armée, et affirmer, par cet élan historique, que le peuple algérien était un peuple libre et décidé à le demeurer, et que rien n’est plus important que de répondre à l’appel de la liberté dans la Déclaration éternelle du 1e Novembre.
Mes filles et mes fils étudiants, vous savez pertinemment que votre pays, fort de son histoire glorieuse, a dû, au lendemain de l’indépendance, faire face à des circonstances difficiles et à de multiples défis, pour rattraper le grand retard causé par la colonisation odieuse, dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement, à travers la politique systématique d’analphabétisme et de privation et les tentatives d’effacer la personnalité et l’identité nationales.
L’Algérie, grâce à la volonté des patriotes, a su surmonter cette situation difficile et bâtir un système universitaire national honorable, avec un encadrement pédagogique impeccable et des structures couvrant toutes les régions du pays et répondant aux besoins des étudiants et étudiantes universitaires, tout en garantissant des conditions adéquates pour l’acquisition du savoir et des connaissances, dans un environnement digne qui convient à cette génération prometteuse.
Ceci se reflète à travers le nombre de diplômés des instituts et universités, les ressources financières allouées, et les capacités humaines mobilisées, pour faire de l’université, dans l’Algérie nouvelle et victorieuse, une locomotive essentielle à même de mener le pays vers le développement et la diversification de l’activité économique.
Je tiens à cette occasion à réitérer l’engagement de l’Etat à promouvoir davantage l’université algérienne et le système de formation dans différents niveaux et spécialités, pour être au diapason de la réalité économique et des processus de transition vers l’économie de la connaissance, et mettre en place les mécanismes garantissant l’intégration des jeunes universitaires et des diplômés des instituts de formation dans la dynamique de ces mutations inévitables vers une économie ouverte, diversifiée et compétitive, notamment à travers la facilitation et l’accompagnement de la création de petites et moyennes entreprises (PME).
A cet égard, je tiens à exprimer notre grande fierté des réalisations des étudiants brillants et ingénieux dans nos universités, excellant avec brio et mérite dans les domaines de l’innovation et de la créativité et maîtrisant les technologies les plus pointues et les plus avancées dans le monde, et à adresser mes félicitations à toutes les étudiantes et à tous les étudiants, bâtisseurs de l’Algérie d’aujourd’hui, porteurs de l’étendard de leurs prédécesseurs, à l’image des deux martyrs Amara Rachid et Taleb Abderrahmane, et tant d’autres, qui ont inscrit leurs noms en lettres d’or sur les glorieuses pages de l’Histoire de l’Algérie.
Vive l’Algérie Gloire et éternité à nos vaillants martyrs. »
Tebboune réaffirme l’engagement de l’Etat à promouvoir davantage l’université algérienne pour être au diapason de la réalité économique
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, dimanche, l’engagement de l’Etat à promouvoir davantage l’université algérienne et le système de formation dans différents niveaux et spécialités, pour être au diapason de la réalité économique et des processus de transition vers l’économie de la connaissance.
« Je tiens à cette occasion à réitérer l’engagement de l’Etat à promouvoir davantage l’université algérienne et le système de formation dans différents niveaux et spécialités, pour être au diapason de la réalité économique et des processus de transition vers l’économie de la connaissance, et mettre en place les mécanismes garantissant l’intégration des jeunes universitaires et des diplômés des instituts de formation dans la dynamique de ces mutations inévitables vers une économie ouverte, diversifiée et compétitive, notamment à travers la facilitation et l’accompagnement de la création de Petites et moyennes entreprises (PME) », a souligné le président de la République dans un message à la veille du 69e anniversaire de la Journée nationale de l’Etudiant.
« A cet égard, je tiens à exprimer notre grande fierté des réalisations des étudiants brillants et ingénieux dans nos universités, excellant avec brio et mérite dans les domaines de l’innovation et de la créativité et maîtrisant les technologies les plus pointues et les plus avancées dans le monde », a-t-il ajouté. Le président de la République a, à cette occasion, adressé ses félicitations à toutes les étudiantes et à tous les étudiants, « bâtisseurs de l’Algérie d’aujourd’hui, porteurs de l’étendard de leurs prédécesseurs, à l’image des deux martyrs Amara Rachid et Taleb Abderrahmane, et tant d’autres, qui ont inscrit leurs noms en lettres d’or sur les glorieuses pages de l’Histoire de l’Algérie ».
Le président de la République a rappelé que l’Algérie « a dû, au lendemain de l’indépendance, faire face à des circonstances difficiles et à de multiples défis, pour rattraper le grand retard causé par la colonisation odieuse, dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement, à travers la politique systématique d’analphabétisme et de privation et les tentatives d’effacer la personnalité et l’identité nationales », ajoutant qu’elle a, « grâce à la volonté des patriotes, su surmonter cette situation difficile et bâtir un système universitaire national honorable, avec un encadrement pédagogique impeccable et des structures couvrant toutes les régions du pays et répondant aux besoins des étudiants et étudiantes universitaires, tout en garantissant des conditions adéquates pour l’acquisition du savoir et des connaissances, dans un environnement digne qui convient à cette génération prometteuse ».
Journée nationale de l’Etudiant: rôle éminent des étudiants algériens dans la bataille du recouvrement de la souveraineté nationale
Les étudiants algériens ont joué un rôle éminent durant la glorieuse Guerre de libération, en fournissant à celle-ci des cadres compétents qui ont démontrer leur capacité à mener à la fois combat politique et lutte armée, contribuant ainsi de manière déterminante à la bataille du recouvrement de la souveraineté nationale.
Lazhar Bedida, professeur d’histoire à l’Université « chahid Hamma Lakhdar » dans la wilaya d’El Oued a précisé que la contribution des étudiants dans le combat pour le recouvrement de la souveraineté et la liberté s’est illustrée par « des vagues successives à différentes étapes après leur engagement dans la lutte, ce qui les a exposés à l’arrestation, l’emprisonnement, l’exil, les persécutions et la confiscation de leurs biens et moyens de subsistance ».
Les étudiants « étaient présents au sein des différents courants du mouvement national, constituant à la fois sa réserve intellectuelle et les architectes de ses référentiels », a-t-il dit, mettant en avant leur rôle dans les rangs du Parti du Peuple algérien (PPA) durant la période de clandestinité (1939-1945), parmi lesquels Benyoucef Benkhedda, Mohamed Lamine Debaghine et M’hamed Yazid, outre leur rôle dans la relance du parti après la Seconde Guerre mondiale et leur contribution dans l’encadrement des manifestations du 8 mai 1945″.
M. Bedida a mis en évidence le parcours du mouvement estudiantin dans la lutte nationale, illustré par les nombreuses associations qu’ils ont créées et dont les activités ont marqué la première moitié du XXe siècle avant leur ralliement direct à la Guerre de libération dès son déclenchement, citant en exemple le martyr Brahim (Belkacem) Zedour, tombé au champ d’honneur quelques jours après le déclenchement de la Guerre de libération.
« Pour parachever ce processus et avant même la première année de la Révolution, précisément en juillet 1955, l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) fut créée sur instruction de la Révolution, constituant ainsi l’un des leviers les plus importants de la Révolution, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, en s’impliquant dans toutes ses structures politiques, diplomatiques, militaires, administratives, sanitaires, culturelles et médiatiques », a-t-il rappelé.
Les efforts de cette élite ne se sont pas limités au niveau interne.
La Révolution a envoyé de nombreux étudiants à l’étranger pour suivre des formations dans des écoles militaires de pays frères et amis en soutien à la lutte.
Par ailleurs, des étudiants ont été intégrés à l’appareil administratif et médiatique du Front de libération nationale (FLN) et plus tard du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), sans oublier leur présence au sein des missions diplomatiques de la Révolution dans les pays arabes, en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique latine.
L’enseignant universitaire a fait observer que l’engagement des étudiants dans la Révolution s’est traduit « dans leur participation à de nombreuses conférences et colloques internationaux et régionaux, où ils ont œuvré à faire connaître la justesse de la cause algérienne et le droit du peuple algérien à l’autodétermination ».
— Le ralliement des étudiants a donné un élan décisif pour la victoire de la Révolution — De son côté, le chercheur en histoire, Allal Bitour est revenu sur le ralliement des étudiants à la Révolution, précisant que leur engagement s’est d’abord fait de manière individuelle, à l’instar des autres Algériens, jusqu’à ce que les étudiants des universités, lycées et instituts français rejoignent la Révolution de manière collective, suite à la grève organisée par l’UGEMA, le 19 mai 1956. Le chercheur a mis l’accent sur la forte contribution des étudiants à la Révolution de libération, notamment dans les domaines de la médecine et de l’administration, soulignant « qu’ils ont soutenu l’action sanitaire de la Révolution en tant que médecins, puis en tant que responsables des hôpitaux de la Révolution, tout en assurant la formation d’aides-soignants (infirmiers), citant, entre autres, les noms des médecins Mohamed Toumi, Lamine Khene, Si Hassan El-Khatib, Yahia Fares, Nafissa Hamoud et Benaouda Ben Zerdjeb.
Les étudiants algériens ont également joué un rôle prépondérant dans l’organisation administrative de la Révolution et dans l’encadrement du secteur des télécommunications.
Certains ont été envoyés à l’étranger sur décision du commandement de la Révolution en vue de préparer les cadres après le recouvrement de la souveraineté nationale.
Pour sa part, le professeur d’histoire à l’université de Médéa, Mouloud Grine, a évoqué la grève historique des étudiants du 19 mais 1956, qu’il a qualifiée de « conséquence inévitable des évolutions de la Révolution à tous les niveaux, notamment dans le domaine politique et diplomatique, à un moment où celle-ci avait un besoin urgent de cadres instruits capables de lui apporter une réelle plus-value ».
C’es dans ce contexte que le FLN a « exhorté les étudiants à faire grève et à rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) ».
M. Grine a, en outre, affirmé que le ralliement de cette catégorie a apporté à la Révolution un « élan décisif », tant sur le plan militaire que politique et diplomatique, qualifiant cet engagement de « tournant majeur » dans le parcours de la Révolution de libération.
Il a souligné que ces étudiants ont été à la hauteur des défis et ont contribué par la suite à la reconstruction de l’Algérie après l’indépendance ».