Au moins 1.700 personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles cette semaine dans la ville soudanaise d’El -Fasher, capitale de l’Etat du Darfour du Nord, en raison d’affrontements armés, a rapporté le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (BCAH).
« L’ONU est préoccupée par la détérioration continue de la situation sécuritaire à El -Fasher et au Darfour du Nord en général », a indiqué l’organisme onusien dans un communiqué, ajoutant que « la reprise des combats a entraîné cette semaine le déplacement d’au moins 1.700 personnes ».
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la plupart d’entre elles « fuient vers des zones déjà surpeuplées de déplacés, comme la ville de Tawila ».
Ce nouveau déplacement fait suite à la fuite de 2.000 personnes ayant quitté le camp d’Abou Shouk et la ville d’El-Fasher la semaine dernière, a rappelé le BCAH, soulignant que ce conflit « représente un grave danger pour les organisations humanitaires ».
Mardi, un intense bombardement a endommagé un complexe abritant des ONG à El-Fasher.
De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a signalé qu’un camion-citerne, utilisé pour approvisionner en eau environ 1.000 patients dans un hôpital, avait été détruit par des tirs d’artillerie cette semaine.
Lors d’un point de presse à New York, la coordonnatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, a déclaré que les affrontements à El -Fasher durant le week-end dernier « avaient fait des dizaines de victimes civiles ».
« D’autres personnes ont été déplacées, la plupart cherchant refuge dans la partie sud de la ville », a-t-elle ajouté, appelant les parties au conflit à garantir « un accès sans entrave aux populations dans le besoin, où qu’elles se trouvent ».
