L’exploitation de l’Intelligence Artificielle (IA) pour la sauvegarde durable du patrimoine culturel, en vue de sa transmission aux générations montantes, a été soulignée par les participants à une journée d’étude intitulée « le patrimoine culturel à l’ère de l’Intelligence Artificielle », tenue dans la wilaya de Ghardaïa dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), a-t-on appris samedi des organisateurs.
Les intervenants, chercheurs, universitaires et archéologues, ont mis en avant, lors de cette journée qu’a abritée la bibliothèque principale de lecture publique « Chahid Mohamed Ressioui » à Métlili, l’importance d’adopter les techniques de l’IA dans la préservation durable du patrimoine matériel et immatériel, pour sa transmission aux générations futures et sa promotion selon des méthodes modernes.
Ils ont préconisé, pour cela, la formation continue des archéologues et historiens dans le domaine de l’IA et de la programmation électronique, et la mise sur pied d’ateliers virtuels simulant l’héritage patrimonial.
Les participants ont également suggéré la création de banques de données sur les divers éléments du patrimoine culturel, permettant de l’enrichir et de le protéger des aléas naturels et de l’intervention humaine, en sus de proposer la création d’un centre national d’archives du patrimoine culturel, dont la poésie populaire, et la numérisation des manuscrits sous forme d’une bibliothèque électronique, tout en conservant, avec le concours du Centre national des manuscrits d’Adrar, les matrices écrites eu égard à leur valeur culturelle.
Intervenant à cette occasion, la directrice du musée national public « Nasreddine Dinet » de la wilaya déléguée de Boussaâda, Leïla Bouazza, a évoqué les modalités de création d’un musée virtuel exploitant l’IA et l’exploitation de cette technologie dans la promotion du patrimoine matériel, dont les œuvres archéologiques déposées au niveau des musées et les peintures artistiques, en vue de leur simulation numérique dans des vidéos virtuelles à même de vulgariser les sites et vestiges archéologiques.
L’enseignant Achour Sergma, de l’université Kasdi Merbah d’Ouargla, a souligné l’importance du patrimoine dans la préservation de l’identité, ainsi que les moyens de le prémunir de l’altération, de l’indifférence et de la falsification, avant d’appeler à remédier à l’état de certains ouvrages anciens, dont les manuscrits déposés au niveau des bibliothèques de particuliers, où les conditions de conservation font défaut.
Initiée par l’association culturelle « Art et créativité » de la commune de Métlili, cette rencontre de deux jours vise, entre-autres objectifs, à mettre en relief la contribution de l’IA dans la sauvegarde du patrimoine culturel local, à travers la création d’une plateforme d’échange d’expériences et de connaissances sur la préservation et la protection du patrimoine, et l’encouragement de l’implication de la société dans la préservation de façon moderne du patrimoine matériel et immatériel, a indiqué le président de l’association, Youcef Yahia.