Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a présenté, devant les députés de l’APN, les principales avancées en matière de développement des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires à travers le pays. Avant hier, lors d’une séance de travail avec la Commission de l’Habitat, de l’Équipement, de l’Hydraulique et de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre Lakhdar Rekhroukh a exposé l’état d’avancement des chantiers d’envergure en cours dans son secteur. Ces projets visent à moderniser le réseau de transport national et à améliorer la mobilité des personnes et des marchandises.
Réseaux routiers et autoroutiers : des chantiers en constante évolution
Le réseau routier national atteint aujourd’hui près de 146 000 kilomètres, toutes catégories confondues, dont 83 % sont déjà revêtus. Le ministre a également fait état de l’avancée des dix pénétrantes autoroutières en cours de réalisation, totalisant 702 km. À ce jour, 357 km ont été livrés et 345 km sont encore en chantier. Parmi eux, 163,8 km devraient être réceptionnés en 2025, et 41 km supplémentaires en 2026. Concernant l’entretien des autoroutes, notamment de l’axe Est-Ouest dont 77 % ont été réalisés il y a plus d’une décennie, des études techniques sont en cours pour évaluer les tronçons les plus anciens. Des opérations de maintenance, incluant la chaussée et la signalisation, sont également engagées.
Lignes minières stratégiques : vers une meilleure exploitation du sous-sol algérien
Deux projets ferroviaires majeurs ont également été abordés. La ligne minière Ouest, longue de 950 km, reliant Béchar à Gara Djebilet via Tindouf, avance à un rythme soutenu, avec un rendement mensuel dépassant les 4 millions de mètres cubes de remblaiement. Le tronçon Béchar–Abadla (100 km) est déjà opérationnel depuis avril, et celui reliant Tindouf à la mine de Gara Djebilet (135 km) sera livré en juin. Le reste du tracé devrait être achevé d’ici fin 2025. Du côté de l’Est, la ligne minière Annaba–Bled El Hadba (422 km) suit un calendrier échelonné : deux tronçons de 23 km seront livrés en 2024, suivis d’autres livraisons successives jusqu’à 2027.
Développement portuaire et urbain : cap sur la modernisation
À Jijel, l’extension du port de Djen Djen se précise : une étude de faisabilité sera lancée en juin pour construire un quai de 2 300 mètres avec cinq stations de traitement de conteneurs. À Alger, le métro s’apprête à s’étendre entre El Harrach et l’aéroport international Houari Boumédiène. Ce tronçon de 9,5 km, comprenant neuf stations, devrait voir ses travaux démarrer en juin, pour une mise en service progressive dans un délai de 24 mois.
Transport par câble et aéroportuaire : des projets en région
Le ministre a aussi évoqué l’avancée du projet de téléphérique à Tizi Ouzou (5,5 km). Le premier tronçon est déjà en service, tandis que les deux autres seront achevés entre le second semestre 2025 et le début de 2026. Enfin, à Beni Abbès, une étude est en cours pour la réalisation d’un aéroport mixte dans la région de Zeghamra. Les résultats sont attendus pour août prochain. Ces différents projets traduisent la volonté des autorités d’accélérer la modernisation des infrastructures nationales, socle indispensable au développement économique et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
ABED MEGHIT
