Un nombre important de citoyens a participé, jeudi après-midi à Guelma, à une marche commémorant le du 8 mai 1945.
Les jeunes des scouts musulmans algériens (SMA) et des établissements de la jeunesse, filles et garçons, étaient en tête du cortège organisé dans le cadre du programme de commémoration de la journée nationale de la Mémoire et du 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945.
Les autorités locales civiles et militaires ont également pris part à la marche aux côtés d’un grand nombre de citoyens qui ont tenu à participer à la commémoration des massacres commis par le colonialisme dans les villes de Sétif, Guelma, Kherrata et leurs environs.
Des dizaines de jeunes parmi les marcheurs brandissaient des photos de martyrs, tandis que les femmes ont préféré se draper de la célèbre « M’laya » noire en signe de fidélité à la tradition. La marche s’est ébranlée à partir du quartier Kermat, sur les hauteurs de Guelma, pour parcourir la rue Anouna où les you-you fusaient des balcons, avant d’atteindre la rue Benbadis puis la place du 8- Mai 1945, soit le même itinéraire que celui emprunté par les nationalistes algériens il y a 8 décennies, le tout au son de « Min Djibalina ».
En fin de parcours, la procession s’est immobilisée à l’endroit même où la police française, conduite par le sous-préfet André Achiary, avait barré la route aux manifestants pour mener une sanglante répression après avoir abattu le jeune « Abdallah Boumaza », dit Hamed, premier martyr des massacres à Guelma.
Les autorités locales, conduites par le wali, Mme Houria Aggoun, accompagnée de Mme Anissa Boumediene, veuve du président Houari Boumediene, de Moudjahidine et d’une foule de citoyens avaient participé, dans la matinée au cimetière des Chouhada de Guelma, à une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs.
La délégation s’était également rendue devant des sites témoignant encore de ces massacres, en l’occurrence la vieille carrière, l’ancienne caserne, la gare, l’école El-Feth, le collège Mohamed Abdou et l’Institut de technologie moyen agricole après avoir visité, la veille, des sites analogues dans les communes de Belkheir, de Boumahra-Ahmed et d’Héliopolis.
