Palestine : Riyad Mansour interpelle l’ONU sur l’agression sioniste et la famine à Ghaza

dknews
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Le Représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a envoyé trois lettres identiques au secrétaire général de l’ONU, au président du Conseil de sécurité pour ce mois (Grèce) et au président de l’Assemblée générale des Nations unies, les interpellant sur la poursuite de l’agression sioniste sur la bande de Ghaza depuis près de dix-neuf mois et la famine qui y sévit.
Dans ses lettres, le diplomate palestinien a fait référence à la décision de l’entité sioniste d’empêcher l’entrée de toute aide humanitaire à la population civile pendant plus de deux mois, tout en poursuivant ses attaques, provoquant quotidiennement de nombreux martyrs et de blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon l’agence de presse Wafa.
Mansour a souligné que « le monde ne peut pas rester les bras croisés pendant que les responsables (sionistes) appellent au bombardement des magasins de nourriture à Ghaza, empêchant les civils d’accéder même aux maigres provisions restantes.
Cela révèle une intention claire d’affamer et de priver le peuple palestinien de sa vie ».
Dans ce contexte, il a rappelé les récentes déclarations du secrétaire général de l’ONU, ainsi que celles de l’équipe humanitaire de l’ONU dans le territoire palestinien occupé, dans lesquelles ils ont exprimé leur rejet de l’utilisation de l’aide comme arme de guerre.
L’ambassadeur palestinien à l’ONU a également souligné l’importance pour le monde de ne pas rester les bras croisés pendant que l’occupant sioniste cible les travailleurs humanitaires et accroît sa répression contre les Nations unies, les organisations humanitaires palestiniennes et d’autres organisations internationales.
Mansour a également souligné la nécessité de déployer tous les efforts possibles pour faire pression sur la puissance occupante, afin qu’elle respecte le droit international, y compris le droit international humanitaire.
Il a également souligné l’importance de « demander des comptes aux responsables (sionistes) en particulier le dénommé Netanyahu et de mettre un terme aux agressions sionistes à Ghaza et en Cisjordanie occupée y compris à El-Qods occupée ».
En conclusion, Mansour a réitéré son appel au Conseil de sécurité à « prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre ses résolutions, notamment la résolution 2735, à imposer un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza et à garantir un accès immédiat et sans restriction de l’aide humanitaire et des services essentiels à la population civile ».

Ghaza: la Jordanie appelle à un cessez-le-feu et à la reprise de l’aide humanitaire

Le roi Abdallah II de Jordanie a réitéré son appel pour un cessez-le-feu immédiat et la reprise de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza, en proie à un génocide sioniste depuis le 7 octobre 2023, a indiqué un communiqué de la Cour royale jordanienne.
Lors de sa rencontre, lundi soir à Washington, avec le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, le souverain jordanien a souligné « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et de la reprise de l’aide à Ghaza », bloquée par l’occupant sioniste depuis plus de deux mois.
Depuis le 2 mars dernier, l’entité sioniste a fermé les points de passage de la bande de Ghaza à l’aide alimentaire, humanitaire, médicale et aux marchandises, entraînant une catastrophe humanitaire dans l’enclave.
Par ailleurs, le roi jordanien a mis en garde contre les mesures unilatérales sionistes contre les Palestiniens, y compris les violations continues des sanctuaires musulmans et chrétiens à El-Qods-occupée.
Il a également met l’accent sur « l’importance de trouver un horizon politique pour parvenir à une paix juste et globale, sur la base d’une solution à deux Etats », ajoute la même source.

La famine a atteint des proportions « catastrophiques » à Ghaza (ONG)

La famine qui s’aggrave à Ghaza a atteint des proportions « catastrophiques » dans le contexte du blocus total imposé par l’occupation sioniste depuis plus de 60 jours, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire, des médicaments et des produits de première nécessité, alerte l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor).
L’Observatoire constate une forte augmentation du taux de mortalité chez les adultes parmi les habitants de la bande de Ghaza, parallèlement à des niveaux alarmants de mortalité infantile, pendant le plus long blocus total imposé par l’entité sioniste depuis le début de sa campagne génocidaire.
« Des dizaines de décès ont été signalés, dus à la malnutrition ou au manque de soins médicaux.
Le dernier en date est celui d’un nourrisson de quatre mois, Jenan Saleh al-Skafi, décédé de malnutrition sévère à l’hôpital Al-Rantisi, dans l’ouest de la ville de Ghaza, au milieu de ce qui est qualifié de pire campagne de famine délibérément provoquée et organisée de l’histoire moderne », précise cette ONG dans son dernier rapport.
La directrice du département juridique de l’Euro-Med Human Rights Monitor, Lima Bastami, affirme, à ce titre, que « le crime de famine à Ghaza est pleinement avéré et commis au grand jour ».
« Il n’est pas nécessaire de mettre en place des commissions d’enquête ou de rendre des décisions judiciaires pour le prouver.
Il suffit de constater que (l’entité sioniste) a fermé tous les points de passage vers la bande de Ghaza dévastée depuis plus de deux mois, interdisant totalement l’entrée de nourriture, de médicaments et de marchandises -une réalité bien établie et ouvertement reconnue par les responsables (sionistes) sans crainte d’avoir à rendre des comptes », ajoute-t-elle.
Cette responsable soutient que « Ghaza regorge de preuves irréfutables de l’horreur de ce crime: les corps émaciés d’adultes et d’enfants, les dizaines de milliers de personnes qui font la queue chaque jour devant les soupes populaires et le nombre croissant de morts dus à la faim, à la malnutrition et aux maladies associées ».
Selon le ministère de la Santé de Ghaza, environ 60000 enfants ont besoin d’un traitement urgent pour malnutrition sévère, et environ 16000 femmes enceintes et allaitantes ont désespérément besoin de soins de santé, tandis que les familles de toute la bande de Ghaza sont confrontées à des difficultés inimaginables dans un contexte de crise alimentaire qui s’aggrave, de déplacements continus, d’effondrement du système de santé et d’attaques militaires sionistes incessantes.
« Malgré cela, le monde se cache la tête dans le sable, attendant des +négociations de cessez-le-feu+, oubliant que l’aide humanitaire est un droit non négociable et qu’aucune justification ne peut excuser la famine », déplore Lima Bastami, accusant certains Etats d’être « directement complices ».
« Même le silence ou la négligence constituent une participation active à la perpétuation de ce crime.
Tous les Etats, sans exception, ont l’obligation légale et morale de lever le blocus, d’assurer l’acheminement des fournitures et de sauver des vies immédiatement », rappelle-t-elle.

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