Deux établissements de santé sur cinq ne disposent pas de services d’hygiène des mains de base là où les soins sont dispensés, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rappelant que l’hygiène des mains reste l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir la transmission des infections et assurer des soins médicaux de qualité et hygiéniques.
« Deux établissements de santé sur cinq ne disposent toujours pas de services d’hygiène des mains de base là où les soins sont dispensés », a relevé l’OMS à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène des mains, célébrée le 5 mai de chaque année, avertissant que « cette lacune met en danger 3,4 milliards de personnes ».
Cette Journée est célébrée cette année sous le thème « Les gants, parfois.
L’hygiène des mains, toujours ».
A cet effet, le sous-directeur général de l’OMS, Bruce Aylward, chargé de la couverture sanitaire universelle et du parcours de vie, explique que « les gants médicaux peuvent réduire le risque d’infection, mais ils ne remplacent jamais l’hygiène des mains », d’où la nécessité de redoubler d’efforts pour améliorer l’hygiène des mains dans les établissements de soins, « afin d’assurer la sécurité des patients, des patientes, des soignants et des soignantes ».
Pour l’OMS, les gants peuvent être contaminés, tout comme les mains, et sont souvent mal utilisés.
Par exemple, parfois les soignants ne les changent pas entre chaque patient ou entre chaque acte sur le même patient.
A cet égard, elle exhorte les responsables nationaux et le secteur de la santé à faire du respect des règles d’hygiène des mains, un « indicateur de performance » des systèmes de santé nationaux d’ici à 2026, conformément au Plan d’action mondial et au cadre de suivi pour la lutte anti-infectieuse 2024-2030.
Elle préconise également de former les personnels de santé à l’utilisation appropriée des gants, et à éviter l’utilisation inutile de gants afin de réduire autant que possible la production de déchets issus d’activités de soins, entre autres.
L’utilisation incorrecte des gants « non seulement nuit à la lutte anti-infectieuse, mais elle augmente considérablement la quantité de déchets issus d’activités de soins », a indiqué l’OMS, soulignant que la plupart des gants usagés sont considérés comme des déchets infectieux et doivent être incinérés ou subir un traitement spécialisé, ce qui représente une contrainte supplémentaire pour les systèmes de gestion des déchets déjà surchargés.
Ghaza : Deux établissements de santé sur cinq ne disposent pas de services d’hygiène des mains de base (OMS)

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