Mali : des centaines de manifestants à Bamako contre la « dictature »

dknews
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Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Bamako, à l’appel d’une large coalition de partis politiques maliens contre la « dictature » et pour dénoncer leur prochaine dissolution par les autorités militaires, ont rapporté des médias.
« Vive la démocratie, à bas la dictature ! », ont scandé les manifestants réunis au Palais de la culture, près du fleuve Niger, selon des médias et des images publiées sur les réseaux sociaux.
Plusieurs d’entre eux ont brandi des pancartes réclamant « la liberté, la démocratie » et « des élections » alors que les militaires putschistes ont manqué à leur engagement de transférer le pouvoir aux civils en mars 2024, après deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021.
La manifestation constitue l’un des actes de contestation les plus visibles contre les putschistes depuis 2021.
Elle s’est tenue malgré le climat de répression et les risques de représailles.
Les partis politiques avaient appelé les Maliens à se joindre à eux samedi pour « défendre la démocratie », « le droit de penser, de parler et d’agir », et rejeter les conclusions des « consultations de forces vives qui n’en sont pas ».
Les partis dénoncent la participation, lors de ces « consultations », de responsables administratifs et tout particulièrement des gouverneurs de région qui « ont joué le rôle de porte-parole alors que des fonctionnaires ne devraient pas être utilisés pour inciter à violer la Constitution », selon les termes d’un chef de parti en première ligne dans la mobilisation.
Une plainte sera déposée devant la justice malienne, selon plusieurs chefs de partis, qui indiquent qu’une équipe d’avocats doit être constituée en ce sens.
Le processus de dissolution des partis a déjà été enclenché, avec l’adoption, mercredi en Conseil des ministres malien, d’un projet de loi abrogeant la Charte des partis politiques.
Les partis vont s’opposer à cette disparition programmée, mais ce combat ne doit pas servir de diversion.
Le projet d’élever Assimi Goïta au rang de président de la République et non plus de Transition et de suspendre toute perspective d’élections pour une durée indéfinie jusqu’à la « pacification du pays », selon les termes officiels, suscite l’indignation.

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