La production mondiale de céréales devrait s’établir à 2.848 millions de tonnes pour la campagne 2024-2025, enregistrant un léger repli par rapport à l’année précédente, en raison principalement d’une baisse de la production de maïs, a indiqué l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’utilisation mondiale de céréales est, pour sa part, estimée à 2.870 millions de tonnes, soit une progression de 1 % par rapport à 2023-2024, explique la FAO dans son dernier bulletin sur l’offre et la demande de céréales, regroupant des prévisions actualisées sur le marché mondial des céréales. Les stocks mondiaux devraient atteindre 868,2 millions de tonnes à la fin de la campagne, en recul de 1,9 % par rapport à leur niveau d’ouverture, selon la même source. Le volume des échanges mondiaux de céréales pour la campagne 2024-2025 est estimé à 478,6 millions de tonnes, en baisse de 6,8 % sur un an.
Cette contraction est liée principalement à la diminution du commerce du blé (-7,4 %) et des céréales secondaires (-8,2 %), sous l’effet d’une demande réduite en Chine et de la baisse des exportations de maïs du Brésil et d’orge de Russie. A l’inverse, les échanges de riz devraient atteindre un niveau record de 60,4 millions de tonnes, en légère hausse de 1,2 %. Par ailleurs, la production mondiale de blé pour la prochaine saison (2025/2026) est estimée à 795 millions de tonnes, un volume stable par rapport à 2024, selon les prévisions de la FAO. L’amélioration des conditions météorologiques dans le sud de l’Europe soutient les perspectives de rendement, confortant l’hypothèse d’un rebond de la production après le repli enregistré en 2024. Toutefois, la sécheresse et les températures anormalement élevées observées en avril soulèvent des inquiétudes quant aux rendements.
En Russie et en Ukraine, les perspectives sont affectées par des conditions météorologiques défavorables et les répercussions du conflit. Aux Etats-Unis, des craintes liées à la sécheresse pourraient peser sur la production, tandis qu’au Canada, les semis de blé de printemps ont débuté avec des prévisions proches de la moyenne. En Inde, la récolte s’annonce record grâce aux systèmes d’irrigation, malgré un climat chaud et sec. Au Pakistan, une superficie emblavée plus importante que prévu devrait permettre une production légèrement supérieure à la moyenne quinquennale. En Afrique du Nord, les prévisions indiquent une production stable ou supérieure à la moyenne, soutenue par l’irrigation. En revanche, en Iran et en Turquie, les prévisions restent inférieures à la moyenne en raison d’un déficit pluviométrique persistant, selon le rapport.
