Les travaux du 38e congrès de l’Union interparlementaire arabe (UIPA) se sont ouverts, samedi à Alger, sous la présidence de M. Brahim Boughali, président de l’Union et président de l’Assemblée populaire nationale (APN), avec la participation des présidents de parlements et des délégations parlementaires arabes.
Le congrès, qui se déroule sur deux jours (3 et 4 mai) au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, débattra des derniers développements de la situation actuelle de la Nation arabe, notamment de la question palestinienne et de la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza à la lumière de l’agression sioniste en cours dans l’enclave.
L’ordre du jour de ce congrès comprend des séances de travail, y compris des réunions de la Commission Palestine, de la Commission des Affaires sociales des femmes et des enfants, et de la Commission des Affaires politiques et des Relations parlementaires.
M. Boughali avait réaffirmé, dans son discours prononcé lors de l’ouverture, vendredi à Alger, de la 38e session du Comité exécutif de l’UIPA, que « le soutien au peuple palestinien n’est pas une position émotionnelle, mais un engagement ferme mû par les principes de libération et de justice, conforté par les positions historiques de nos pays et de nos Parlements ».
M. Boughali avait aussi souligné, à cette occasion, que « les crimes persistants commis contre le peuple palestinien, les souffrances sans précédent que subissent les populations à Ghaza et dans tous les territoires palestiniens occupés, et les projets et complots qui ciblent la sécurité de nos pays et leur stabilité nous placent devant une responsabilité qui ne tolère aucun laxisme ».
Dans le même contexte, il a soutenu que l »‘UIPA est appelée, aujourd’hui plus que jamais à renforcer l’efficacité de son action, à intensifier sa présence et à renouveler ses outils de travail, pour s’ériger en véritable voix arabe dans les fora internationaux et défendre les causes de la nation, l’unité arabe et le droit au développement, à la stabilité et à l’autodétermination ».
Renforcer le rôle de la diplomatie parlementaire arabe pour aboutir à des solutions aux crises chroniques (Al-Yamahi)
Le président du Parlement arabe, Ahmed Al-Yamahi, a mis l’accent, samedi à Alger, sur la nécessité impérieuse de renforcer le rôle de la diplomatie parlementaire arabe afin de faciliter l’aboutissement à des solutions purement arabes aux crises chroniques que traversent certains pays arabes.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux du 38e congrès de l’Union interparlementaire arabe (UIPA), tenus au Centre international de Conférences Abdelatif-Rahal, sous le thème « Rôle de l’UIPA à la lumière des mutations régionales et internationales », M. Al-Yamahi a relevé « la nécessité impérieuse de renforcer le rôle de la diplomatie parlementaire arabe pour faciliter l’aboutissement à des solutions purement arabes aux crises chroniques que traversent certains pays arabes ».
Il a, dans ce cadre, mis en avant le « rôle pivot » que joue l’UIPA depuis sa création en 1974 dans le renforcement de la solidarité arabe, en offrant une plateforme parlementaire importante pour consolider les relations entre les parlements et assemblées arabes et coordonner leurs efforts face aux défis auxquels la nation arabe est confrontée.
Dans ce contexte, il a réaffirmé « la détermination totale du Parlement arabe à renforcer les canaux de communication et le dialogue permanent avec l’UIPA, au mieux des intérêts du peuple arabe et au service de ses justes causes, en tête desquelles la cause palestinienne ».
Le président du Parlement arabe a souligné que les défis actuels auxquels fait face la nation arabe exigent « l’intensification de la solidarité arabe et le renforcement des mécanismes de l’action arabe commune à tous les niveaux », ajoutant que « le peuple palestinien, en proie à une guerre génocidaire et à un nettoyage ethnique menés par l’entité d’occupation inique, au su et au vu du monde entier, fait face actuellement à la plus grave situation humanitaire ». Il a aussi dénoncé le recours flagrant de l’entité sioniste à « la politique de famine, en empêchant l’entrée de l’aide humanitaire et médicale comme arme dans son agression menée contre la bande de Ghaza », transformée en « enfer et en cimetière à ciel ouvert pour les civils palestiniens, dont des enfants et des femmes ». Face à cette catastrophe humanitaire et aux crimes odieux commis par l’occupation, M. Al-Yamahi a insisté sur le fait que « la poursuite de la mort collective du peuple palestinien demeurera une marque d’affront faite à l’humanité, que l’histoire ne pardonnera pas, ni n’oubliera », de même qu’elle constituera « une preuve sur l’hypocrisie internationale et la politique de double standard adoptée à l’égard du droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat indépendant ».
Il a appelé la communauté internationale à « se réveiller et à mettre un terme au mépris par l’entité d’occupation de toutes les valeurs humaines, les lois et les chartes internationales, ainsi qu’à sa défiance flagrante aux juridictions internationales ».