Les prix mondiaux des matières premières devraient reculer de 12 % en 2025 et de 5 % en 2026, selon les prévisions publiées mardi par la Banque mondiale (BM), qui table sur un retour aux niveaux moyens enregistrés entre 2015 et 2019. Dans son rapport « Commodity Markets Outlook », l’institution financière internationale estime que cette baisse, en termes réels, mettra fin à la flambée des prix provoquée par la reprise post-COVID-19 et le conflit en Ukraine en 2022.
Les prix de l’énergie devraient chuter de 17 % en 2025, puis de 6 % en 2026, atteignant ainsi leur plus bas niveau en cinq ans. Le prix du Brent est attendu à 64 dollars le baril en 2025, contre 81 dollars en 2024, avant de reculer à 60 dollars en 2026. Cette tendance s’explique par une offre abondante et une demande en baisse, notamment en raison de la montée en puissance des véhicules électriques en Chine. Le charbon devrait enregistrer une baisse de 27 % en 2025, suivie d’un recul supplémentaire de 5 % l’année suivante, en lien avec le ralentissement de la consommation dans les pays en développement. Les prix des produits alimentaires devraient diminuer de 7 % en 2025 et de 1 % en 2026. Toutefois, la Banque mondiale avertit que cette baisse ne suffira pas à atténuer l’insécurité alimentaire dans plusieurs pays vulnérables, confrontés à la réduction de l’aide humanitaire et à la persistance des conflits. En revanche, les cours de l’or devraient poursuivre leur hausse en 2025, atteignant un niveau record, soutenus par les incertitudes économiques qui renforcent la demande pour les actifs refuges. Une stabilisation des prix est toutefois prévue en 2026.