Soudan du Sud : Un hôpital de MSF pillé par des hommes armés à Ulang

L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a suspendu tous les services médicaux dans son hôpital d’Ulang, dans l’Etat du Haut-Nil, au Soudan du Sud, après avoir été pillé par des hommes armés, a indiqué un communiqué de l’ONG.
Ce pillage a porté un sérieux coup aux services médicaux dans cette région où il ne reste plus aucun établissement de santé opérationnel.
« Médecins sans frontières condamne fermement le pillage armé de son hôpital et de ses locaux à Ulang », précise le communiqué.
Selon l’organisation, le matin du 14 avril, des dizaines d’hommes armés ont pris d’assaut l’hôpital et les bureaux de MSF, et ont « menacé le personnel et pillé du matériel et des fournitures médicales essentiels ».
« En conséquence, tous les services médicaux de l’hôpital, le seul établissement de santé opérationnel de la région, ont été suspendus », poursuit le communiqué.
« Nous sommes indignés par l’attaque contre notre hôpital et les menaces contre notre personnel médical à Ulang », a déclaré Zakariya Mwatia, chef de mission MSF au Soudan du Sud, exprimant sa « profonde préoccupation par l’impact dévastateur qu’aura la fermeture des services médicaux sur des communautés déjà vulnérables, qui se heurtent désormais à des obstacles encore plus grands pour accéder à des soins vitaux ».
MSF a rappelé que cette attaque contre l’hôpital d’Ulang s’inscrivait « dans un contexte d’insécurité plus large qui touche les soins de santé dans la région ».
En janvier dernier, deux bateaux de MSF transportant six membres du personnel ont été attaqués par des hommes armés alors qu’ils retournaient à Ulang après avoir livré du matériel médical à l’hôpital du comté de Nasir.
Cet incident a « contraint MSF à suspendre toutes ses activités de sensibilisation dans la région ».
L’organisation, qui continue à fournir du soutien aux services de santé dans d’autres régions du Haut-Nil, a appelé toutes les parties au conflit armé à « respecter et à protéger les structures de santé, les patients, les civils et le personnel médical, conformément au droit international humanitaire ».