Liban : Le Liban réforme le secret bancaire, une mesure clé pour ses bailleurs

dknews
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Le Liban a accordé jeudi, par un vote au Parlement, un accès plus large des organismes de contrôle aux informations bancaires, une réforme clé réclamée dans ce pays, plongé dans une grave crise économique, par les bailleurs internationaux, dont le FMI. Le gouvernement a indiqué que la loi s’appliquerait de manière rétroactive sur 10 ans, couvrant donc le début de la crise économique lorsque les banquiers ont été accusés d’aider des personnalités à transférer des fonds importants à l’étranger.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a salué une « étape indispensable vers la réforme financière » que son gouvernement a promis de réaliser et un « pilier essentiel d’un plan de reconstruction ». Cette mesure, a-t-il ajouté, est « fondamentale pour restaurer les droits des déposants et la confiance des citoyens et de la communauté internationale ». Il a mis en avant que l’opacité financière, prévalant de longue date au Liban, n’était plus aussi attractive pour les investisseurs qu’elle avait pu l’être. « Il ne faut pas croire qu’avec cette loi, n’importe qui va entrer dans une banque et demander des détails sur un compte », a tempéré le ministre des Finances, Yassine Jaber, en déplacement à Washington avec son collègue de l’Economie, Amer Bisat, et le nouveau gouverneur de la Banque centrale, Karim Souaid.

Ces responsables doivent se rendre à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI). Le Liban a longtemps été une plaque-tournante financière régionale, dont la législation stricte sur le secret bancaire était perçue comme un atout, jusqu’à la profonde crise économique et financière qui a éclaté en 2019 et terni sa réputation.

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