Alors que les ports de Casablanca et de Tanger doivent accueillir des navires transportant des composants d’avions de combat vers l’entité sioniste au service du génocide perpétré contre les Palestiniens, trois syndicats marocains ont appelé, vendredi, à refuser toute opération de manutention.
L’Union syndicale des travailleurs portuaires, affiliée à l’Union marocaine du Travail (UMT), a été le premier syndicat marocain à appeler au boycott du navire « Maersk Nexoe » qui doit accoster ce vendredi à Casablanca avant de se diriger vers le port de Tanger Med.
Dans son communiqué, le syndicat rejette « toute forme d’implication des travailleurs marocains dans les opérations logistiques liées à l’assistance à ce navire ou à des navires similaires dans l’exécution de tâches de transport à caractère criminel ».
Il ajoute que toute collaboration représenterait une « complicité dans la fourniture à l’entité sioniste d’équipements militaires mortels » et une contribution indirecte à « la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien ».
Cette position a été reprise par l’Union nationale du Travail au Maroc (UNTM) et la Confédération démocratique du Travail (CDT) qui ont, à leur tour, exhorté leurs adhérents à refuser toute opération de manutention liée au navire en question.
Leur appel s’inscrit dans la continuité des actions de solidarité menées dans d’autres pays, comme en France à Fos-sur-Mer où les dockers ont réussi, plus tôt cette semaine, à retarder le transit du « Maersk Nexoe ».
Le bureau exécutif de la Confédération démocratique du Travail a, par ailleurs, incité les travailleurs des ports de Casablanca et de Tanger à se joindre aux mobilisations populaires prévues les 18 et 20 avril dans les deux villes à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation.
Dans un communiqué, celui-ci s’oppose à « la coopération du régime marocain avec l’entité sioniste » et exige la fermeture des ports marocains aux « navires du génocide ».
Les deux journées de mobilisation font suite à la marche nationale organisée à Rabat dimanche et à laquelle ont participé des dizaines de milliers de personnes, dénonçant l’escalade de l’entité sioniste en Palestine et la coopération économique, militaire et sécuritaire entre le Makhzen et l’occupation sioniste.
Dès le 6 avril, BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) Maroc avait alerté sur l’utilisation des infrastructures portuaires marocaines pour le transfert des composants d’avions de combat vers l’entité sioniste.
Parties de Houston (Texas/USA) le 5 avril à bord du « Maersk Detroit », les pièces doivent être transférées vers le « Maersk Nexoe » le 20 avril au port de Tanger Med.
BDS Maroc a dénoncé la « complicité des autorités marocaines » dans le génocide et exhorté les travailleurs du port de Tanger à refuser le docking des navires et à faire respecter la volonté du peuple marocain.
Maroc: mobilisation massive contre l’utilisation des infrastructures portuaires pour le transfert d’armes vers l’entité sioniste
Plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu, vendredi au Maroc, pour dénoncer la trahison du Makhzen, qui a tourné le dos à la question palestinienne, et réitérer l’appel à interdire l’escale, dans les ports marocains, aux navires transportant des armes à l’entité sioniste.
Organisées à l’appel de l’Autorité marocaine de soutien aux causes de la Nation qui a exhorté les Marocains à se mobiliser massivement pour exiger l’interdiction de ces navires dans les ports marocains, les manifestations ont attitré des milliers de participants à travers les grandes villes du royaume, notamment à Rabat, Marrakech, Casablanca et Fès.
En effet, l’escale de navires transportant des armes à l’entité sioniste dans les ports du royaume a provoqué l’indignation au Maroc, en plein agression génocidaire contre Ghaza.
Les manifestants ont dénoncé, à l’occasion, « un crime moral et politique » et « un soutien direct au génocide » que continue de commettre l’entité sioniste à l’encontre du peuple palestinien, notamment à Ghaza où la population, en proie à la famine, continue de subir les bombardements incessants de l’armée sioniste.
Les participants à ces manifestations ont scandé des slogans dénonçant « la soumission » du Makhzen et réitérant l’opposition du peuple marocain à l’assistance apportée par leur pays à la livraison d’armes utilisées dans l’agression génocidaire contre les Palestiniens.
Les Marocains ont exprimé, haut et fort, leur indignation, affirmant que le peuple reste mobilisé pour contrer toute action susceptible de contribuer de près ou de loin au génocide à Ghaza, et rejette la normalisation avec l’entité sioniste.
L’Autorité marocaine de soutien aux causes de la Nation a condamné, dans ce contexte, l’autorisation d’accoster dans les ports marocains, accordée par les autorités aux navires assurant des livraisons d’armes à l’entité sioniste, qualifiant cet acte de « trahison de la cause palestinienne ».
« Nous ne permettrons pas de faire des ports marocains des ponts pour la livraison des armes à l’entité sioniste et nous veillerons, par tous les moyens, à faire avorter cette connivence », a-t-elle affirmé.
Elle a plaidé, à ce titre, pour l’annulation de la normalisation avec l’entité sioniste et pour le respect de la volonté du peuple qui a exprimé son rejet catégorique de toute complicité dans les crimes de génocide commis par l’armée sioniste à Ghaza.
Par ailleurs, les principales centrales syndicales ont appelé les dockers et travailleurs des ports marocains à refuser toute opération de manutention sur les navires transportant des armes vers l’entité sioniste.
