L’agence de notation S&P a annoncé vendredi avoir révisé à la hausse la note de la Grèce, désormais à BBB/A-2, au lieu de BBB-/A-3 jusqu’ici, qu’elle a assorti d’une perspective stable, signifiant qu’elle ne compte pas la réviser de nouveau dans un proche avenir.
Cela vient confirmer le classement de la dette grecque de long terme dans la catégorie des « investissements adéquats », dans laquelle elle est retournée depuis maintenant plus d’un an. S&P justifie sa décision par les efforts réalisés par le gouvernement grec pour contenir ses dépenses publiques et dépasser ses objectifs budgétaires mais aussi la croissance satisfaisante de l’économie grecque. « Nous anticipons une croissance annuelle moyenne de 2,8% entre 2025 et 2028. (…) compte tenu de la faible exposition de l’économie grecque, les droits de douane américains devraient avoir un impact limité, alors que les investissements liés au plan (européen, NDLR) NextGenEU devraient soutenir l’activité », a souligné l’agence dans son communiqué. La Grèce a connu une croissance élevée ces dernières années (5,6% en 2022, 2% en 2023 et 2,3% en 2024) et s’attend à une croissance de son PIB de 2,5% cette année, selon les projections de la Banque de Grèce.
Elle a aussi vu son ratio de dette publique diminuer de façon graduelle. Mais son PIB reste encore loin des niveaux atteints en 2008 et de nombreux Grecs souffrent toujours de la flambée des prix des produits alimentaires alors que les salaires continuent d’être bas. La faiblesse du pouvoir d’achat est l’une des causes de mécontentement des Grecs bien que l’inflation, après un pic en 2022 en raison de la forte hausse des prix de l’énergie, ait reflué à 3% en 2024.