Plus de 130 000 affaires de drogue en 2024 : la Police judiciaire alerte sur une guerre silencieuse contre l’Algérie

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La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a révélé que l’Algérie est confrontée à une véritable guerre non déclarée de la drogue, ciblant particulièrement sa jeunesse à travers des réseaux de trafic opérant aux frontières ouest et sud du pays. Cette menace, selon la DGSN, représente un danger majeur pour les valeurs sociales et le capital humain national.

Les chiffres de 2024 témoignent de l’ampleur du phénomène : plus de 130 000 affaires liées aux stupéfiants ont été traitées, impliquant 142 926 individus, avec la saisie de 5,7 tonnes de résine de cannabis, 378 kg de cocaïne, 1,4 kg d’héroïne, ainsi que plus de 14 millions de comprimés de psychotropes, soit le double des saisies enregistrées en 2023, illustrant une tendance inquiétante à la hausse.

Invité de l’émission L’Invité du Matin sur la Radio nationale, Zineddine Araoune, représentant de la Direction de la Police judiciaire, a expliqué que la stratégie sécuritaire de la DGSN s’inscrit dans une approche nationale globale de lutte contre les drogues, reposant sur deux axes : la lutte contre les réseaux de trafic, des frontières jusqu’aux quartiers urbains, et la prévention.

Le commissaire a insisté sur l’importance du rôle des familles, de l’école et de la société pour endiguer ce fléau, soulignant que le vide spirituel et intellectuel est l’un des facteurs qui poussent les jeunes vers la consommation. Il a plaidé pour le renforcement des valeurs religieuses et éducatives chez les enfants et les adolescents.

Il a également évoqué un haut niveau de coordination entre les services de sécurité, en particulier avec les unités de l’Armée nationale populaire en première ligne, suivies des services de police et de la Gendarmerie nationale.

M. Araoune a par ailleurs mis en avant la spécialisation croissante des services de la DGSN, à travers la création de structures dédiées à la lutte contre le trafic de drogue, contre le crime organisé et la cybercriminalité, avec un plan de formation ambitieux pour renforcer les compétences humaines.

Il a conclu en saluant les efforts collectifs déployés et en rappelant que la lutte contre les drogues est une responsabilité partagée, nécessitant la mobilisation de l’ensemble des acteurs : sécurité, éducation, famille et société civile.

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