Inondations en RDC : Près de 10.000 personnes déplacées dans la province du Tanganyika

dknews
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Près de 10.000 personnes dans la province du Tanganyika, au sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été des conditions de se déplacer suite aux graves inondations provoquées par les récentes pluies torrentielles qui ont fait au moins 75 morts, a signalé le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), une situation qui s’ajoute aux souffrances provoquées par le conflit en cours dans ce pays, outre les déplacements massifs de population. Des milliers de personnes se retrouvent désormais sans abri ni moyens de subsistance.
Les inondations ont également emporté des plantations, aggravant une situation alimentaire déjà précaire dans le pays, a indiqué le HCR, avertissant que les eaux stagnantes des inondations font également craindre l’apparition de maladies, les cas de choléra signalés dans la province étant déjà six fois supérieurs à ceux enregistrés à la même période l’année dernière.
« Cette nouvelle situation d’urgence met en exergue la double crise à laquelle la RDC est confrontée, où les chocs météorologiques extrêmes tels que les inondations viennent s’ajouter aux souffrances provoquées par le conflit en cours et les déplacements massifs de population », a expliqué une porte-parole du HCR, Eujin Byun, lors d’un point de presse à Genève. Les inondations ont frappé des populations déjà très éprouvées. Depuis janvier, le Tanganyika a accueilli environ 50.000 personnes ayant fui les violences au Sud-Kivu (est).
Beaucoup ont trouvé refuge dans des maisons, des églises et des écoles, aujourd’hui endommagées ou détruites. Selon les évaluations récentes de l’ONU, 2,3 millions de personnes se trouvant dans quatre provinces touchées par les conflits en cours (Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri et Tanganyika) risquent de mourir de faim dans les mois à venir si des mesures urgentes ne sont pas prises. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et ses partenaires humanitaires fournit une aide d’urgence, notamment sous forme d’abris, d’eau potable, de nourriture et de soins médicaux.
« Ces efforts sont cependant entravés par un manque critique de financement, laissant des milliers de personnes sans l’assistance dont elles ont besoin », a déploré Mme Byun, soulignant que sans une intervention rapide et adéquate à la population congolaise, « les conséquences de cette double crise, ne feront que s’aggraver.

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