Les participants à une rencontre intitulée « Le patrimoine manuscrit Réalité et perspectives », organisée, samedi à Mascara, ont souligné l’importance de créer une base de données dédiée à la valorisation des manuscrits anciens.
A ce sujet, le professeur Bendjebbour Mohamed de l’Université d’Oran 1 « Ahmed Benbella » a souligné que la mise en place d’une base de données spécifique aux manuscrits anciens algériens, collectés auprès des zaouïas et des familles détentrices de ce patrimoine écrit, au niveau des centres et laboratoires de recherche universitaires, permettrait de valoriser et de préserver ce précieux héritage.
Il a ajouté que les chercheurs spécialisés dans le domaine du patrimoine manuscrit au sein des universités algériennes jouent un rôle essentiel dans l’enrichissement et le renforcement de cette base de données, à travers l’approfondissement des recherches, le recensement minutieux, l’inventaire et le catalogage de ce patrimoine écrit authentique.
De son côté, le professeur Mohamed Moulay de l’Université d’Adrar a insisté sur la nécessité de créer une base de données consacrée aux manuscrits anciens conservés dans les bibliothèques des zaouïas du pays, ce qui permettrait de rassembler un patrimoine manuscrit de grande valeur, et de le valoriser selon une approche académique et scientifique, tout en le protégeant contre la détérioration et l’oubli.
Le professeur Takieddine Boukaâbar de l’Université « Mustapha Stambouli » de Mascara a rappelé que les centres et laboratoires de recherche chargés de la valorisation des manuscrits algériens anciens ont la responsabilité de numériser ce patrimoine.
Il a souligné la nécessité de faire appel à des spécialistes de la numérisation documentaire relevant des bibliothèques principales de lecture publique pour faciliter sa conservation.
Dans le même sens, le professeur Benomar Hamdadou de l’Université d’Oran 1 « Ahmed Benbella » a souligné que la préservation des manuscrits contre la détérioration passe par leur numérisation, afin de les rendre accessibles aux chercheurs intéressés par leur étude.
Cette rencontre a été organisée à l’initiative de la bibliothèque principale de lecture publique « Dr Yahia Bouaziz », en coordination avec le laboratoire de recherche historique « Sources et Biographies » de l’Université d’Oran 1, dans le cadre de la célébration de la Journée arabe du manuscrit, placée cette année sous le slogan « Le manuscrit arabe, vie d’une nation et moteur d’une civilisation ».
Des professeurs et chercheurs issus de plusieurs universités du pays y ont pris part.
En marge de cette rencontre, une exposition a été organisée pour faire connaître les manuscrits anciens, ainsi que les ouvrages mettant en lumière le patrimoine manuscrit algérien.
Mascara : mise en avant de l’importance de créer une base de données pour la valorisation des manuscrits anciens

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