L’Algérie se positionne sur une trajectoire de croissance économique prometteuse grâce à une dynamique d’investissement sans précédent.
Selon les chiffres communiqués par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), près de 13 000 projets ont été déclarés, représentant un volume financier d’environ 5 776 milliards de dinars.
Ces initiatives devraient permettre la création de plus de 316 000 emplois, une avancée significative dans un pays où la lutte contre le chômage demeure un enjeu crucial.
Depuis le début de ses activités le 1er novembre 2022 jusqu’au 1er mars dernier, l’AAPI a enregistré 12 843 projets au sein de ses guichets uniques, qu’ils soient décentralisés ou destinés aux grands projets et investissements étrangers.
Parmi ces projets, 12 608 sont portés par des investisseurs locaux, avec un engagement financier de 4 587 milliards de dinars et la perspective de générer plus de 288 000 emplois.
Par ailleurs, les investissements étrangers comptent pour 235 projets, représentant un montant total de 1 189 milliards de dinars et la promesse de plus de 20 000 emplois.
Dans le détail, les investissements étrangers se divisent entre 89 projets d’investissement direct et 146 projets en partenariat avec des acteurs locaux.
Cette tendance illustre l’attrait grandissant de l’Algérie pour les investisseurs internationaux, attirés par des réformes favorisant un climat des affaires plus accueillant.
L’industrie se positionne comme le moteur principal de cette dynamique d’investissement, concentrant à elle seule 37% des projets enregistrés.
Ce secteur est suivi par les transports (22,2%), la construction et les travaux publics (22%), l’agriculture (7,2%), les services (4,6%), le tourisme (3%), la santé (2,7%) et enfin les mines (0,8%).
Cette répartition sectorielle met en lumière les priorités économiques du pays, axées sur le développement des infrastructures, l’industrialisation et la diversification économique, en phase avec la stratégie gouvernementale de réduction de la dépendance aux hydrocarbures.
L’analyse de la répartition géographique des projets révèle une concentration dans le nord du pays, où 51,3% des projets (soit 6 595) sont implantés.
Les Hauts-Plateaux accueillent 27,5% des investissements (3 527 projets), tandis que le sud du pays en capte 21,2% (2 721 projets).
Cette répartition témoigne d’un effort pour favoriser le développement économique des régions intérieures et sahariennes, traditionnellement moins attractives pour les investisseurs.
Un autre enseignement majeur du bilan de l’AAPI réside dans la forte présence du secteur privé, qui porte 99% des investissements recensés.
Sur un total de 12 843 projets, 12 752 sont le fait d’acteurs privés, contre seulement 85 projets relevant du secteur public et 6 investissements conjoints.
En matière de financement, la structure des projets indique que 45% d’entre eux sont financés sur fonds propres (5 799 projets), tandis qu’environ 55% (7 044 projets) bénéficient de financements bancaires.
Cette donnée traduit une relative confiance du secteur bancaire envers les porteurs de projets et met en évidence la capacité d’autofinancement des investisseurs nationaux.
L’essor de l’investissement en Algérie, tel que le reflètent ces chiffres, constitue un levier stratégique pour l’emploi et le développement économique du pays.
L’engagement du gouvernement à travers l’AAPI, associé à un cadre réglementaire plus attractif, semble porter ses fruits.
Reste à voir comment ces projets seront concrétisés et quel impact ils auront à long terme sur l’économie algérienne.
ABED MEGHIT