Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Energies Renouvelables, M. Mohamed Arkab, a participé à la 47ème session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation africaine des pays producteurs de pétrole (APPO), tenue par visioconférence.
Accompagné de plusieurs cadres de son ministère, il a insisté sur l’importance d’un renforcement de la coopération entre les pays membres pour optimiser l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du continent.
Dans son allocution, le ministre a mis en avant le rôle stratégique de la collaboration entre les pays africains producteurs d’hydrocarbures afin d’assurer une gestion efficace des ressources et favoriser un développement économique et social durable.
Il a également souligné l’urgence de diversifier les sources de financement des projets énergétiques, notamment face aux défis liés à la transition énergétique et au manque d’investissements dans l’industrie pétrolière et gazière.
Mohamed Arkab a rappelé que le continent africain dispose d’atouts considérables, tant en termes de ressources naturelles qu’en capital humain, constituant ainsi une base solide pour un développement industriel et énergétique accru.
Dans ce contexte, il a appelé à une meilleure exploitation de ces potentialités pour garantir l’autosuffisance énergétique des nations africaines.
Parmi les dossiers prioritaires abordés lors de cette session, la nomination d’un nouveau secrétaire général pour l’organisation a suscité des débats.
Un consensus a été trouvé sur le lancement immédiat du processus de candidature, avec des entrevues et évaluations prévues dans les mois à venir selon des critères préalablement définis.
Une autre question majeure discutée fut la mise en place de la Banque africaine de l’énergie, initiative portée par l’APPO.
Cet organisme financier a pour vocation de soutenir l’investissement dans le secteur des hydrocarbures et de l’énergie en Afrique, avec pour ambition de dynamiser les projets d’infrastructure énergétique et de stimuler la croissance économique des États membres.
Les ministres ont réaffirmé leur engagement à renforcer la sécurité énergétique du continent, en misant sur une coopération régionale accrue et une diversification des sources de financement.
L’objectif est d’assurer une exploitation optimale des ressources naturelles africaines tout en veillant à l’équilibre des intérêts économiques des pays producteurs.
L’APPO, un acteur-clé de la coordination pétrolière africaine
Pour rappel, l’Organisation africaine des pays producteurs de pétrole (APPO) a été créée en 1987 et compte actuellement 15 pays membres, dont l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Égypte, la Guinée Équatoriale, la Libye et l’Afrique du Sud.
Deux autres pays, le Sénégal et le Ghana, y participent en tant qu’observateurs.
Cette organisation intergouvernementale a pour mission d’offrir une plateforme d’échange et de coordination entre les nations productrices de pétrole du continent, afin de promouvoir des initiatives communes dans l’ensemble des segments de l’industrie pétrolière, tant en amont qu’en aval.
L’objectif final est d’optimiser la gestion des ressources non renouvelables des pays membres tout en garantissant une redistribution équitable des revenus issus de l’exportation du pétrole.
Par ailleurs, l’APPO s’emploie à explorer des pistes de collaboration avec les pays africains importateurs de pétrole, afin de répondre à leurs besoins énergétiques et d’assurer une meilleure intégration énergétique au sein du continent.
Une démarche qui s’inscrit dans une vision globale de développement durable et de prospérité partagée pour l’Afrique.
ABED MEGHIT
