« Evo Pueblo » : l’ex-président bolivien Evo Morales crée un nouveau parti

dknews
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L’ex-président bolivien Evo Morales, déclaré inéligible mais déterminé à se présenter à l’élection présidentielle d’août, a annoncé lundi la création d’un nouveau mouvement, « Evo Pueblo », après avoir quitté le parti au pouvoir qu’il a dirigé pendant plus de 20 ans.
M. Morales ne pourra pas se présenter au scrutin sous la bannière de ce nouveau parti, celui-ci devant suivre une longue procédure avant d’être reconnu légalement.
Il doit notamment compter un minimum de 109.500 membres, soit 1,5% d’inscrits sur les listes électorales.
M. Morales, 65 ans, entend dès lors se présenter à l’élection du 17 août sous les couleurs du « Frente para la victoria » (« Front pour la victoire », ndlr), un petit parti sans représentation parlementaire.
La décision de nommer le nouveau parti « Evo Pueblo » (« Evo Peuple », ndlr) « a été approuvée à la majorité », a annoncé M. Morales sur les réseaux sociaux.
Depuis samedi, il participe à une réunion de ses soutiens, majoritairement des paysans et des ouvriers, à Villa Tunari, son fief politique dans le département de Cochabamba (centre).
Celui qui a dirigé le pays trois fois consécutives entre 2006 et 2019, souhaite revenir au pouvoir malgré un arrêt en 2024 de la Cour constitutionnelle confirmant l’interdiction pour un président d’exercer plus de deux mandats.
La même Cour constitutionnelle lui a retiré en novembre dernier le contrôle du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti qu’il a fondé et dirigé pendant 26 ans, en reconnaissant une nouvelle direction proche du président Luis Arce.
Fin février, M. Morales avait annoncé renoncer à sa carte de militant du MAS.
Le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène accuse le président Arce, son ancien allié, de chercher à le bannir de la course électorale.
Samedi, il a de nouveau fait part de son intention de participer à l’élection présidentielle, assurant que « le seul candidat est Evo ».
« Nous allons remporter les élections nationales, c’est pourquoi ils ont si peur de nous », a-t-il affirmé lundi en clôturant l’événement, sous les acclamations de centaines de ses partisans.

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