Plus de 45 civils ont été tués lors d’une attaque menée par les Forces de soutien rapide (FSR), dans la région d’Al-Malha, située à environ 210 kilomètres au nord d’El Fasher, dans l’ouest du Soudan, ont indiqué samedi des organisations locales. « Aujourd’hui, les éléments des FSR ont repris leurs attaques dans les marchés et les quartiers résidentiels (dans la région d’Al-Malha).
Des tirs aveugles des FSR ont entraîné la mort de plus de 45 civils », a indiqué une source au sein de la Coordination des comités de résistance à El Fasher. Par ailleurs, le Réseau des médecins soudanais a indiqué sur X que les FSR avaient procédé à des « exécutions de masse » de 48 personnes de la région d’Al-Malha, tandis que 63 autres avaient été blessées lors de l’attaque. L’organisation a mis en garde contre ces « massacres à caractère ethnique » perpétrés par les FSR contre les populations du Darfour, avertissant qu’ils ne feraient qu’aggraver la situation dans la région.
Soudan : L’armée annonce avoir repris le contrôle de la Banque centrale après le palais présidentiel
L’armée soudanaise a indiqué samedi avoir repris aux Forces de soutien rapide (FSR) plusieurs bâtiments importants du centre de Khartoum, notamment la Banque centrale, après avoir reconquis la veille le palais présidentiel. « Nos forces ont réalisé davantage de progrès la nuit dernière en s’emparant de plusieurs bâtiments, notamment celui de la Banque du Soudan, et éliminé des centaines de membres (des FSR) qui ont tenté de fuir », a déclaré le porte-parole de l’armée, le général Nabil Abdullah, dans un communiqué.
Vendredi, l’armée soudanaise a repris le palais présidentiel aux FSR, près de deux ans après le début du conflit. Après des mois de conflit, l’armée a repris dans la capitale le secteur de Khartoum-Nord ainsi que celui du Nil Oriental à l’est. Les FSR tiennent toujours des positions à Khartoum et dans la ville jumelle d’Omdourman, de l’autre côté du Nil Blanc.
Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et provoqué la plus grande crise alimentaire et de déplacement de population au monde. Selon les Nations unies, dans le grand Khartoum, au moins 3,5 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer en raison des violences, tandis qu’au moins 100.000 personnes sont confrontées à la famine.
