Tensions franco-algériennes : Mélenchon et ses alliés dénoncent Retailleau

dknews
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Alors que la crise diplomatique entre la France et l’Algérie s’intensifie, les déclarations du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, alimentent la controverse. Accusé d’attiser les tensions avec Alger par des mesures jugées inappropriées, il fait face à une levée de boucliers de la part de plusieurs figures de l’opposition française, notamment Jean-Luc Mélenchon, David Guiraud et Mathilde Panot.

Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s’est insurgé contre l’immixtion de Retailleau dans un dossier relevant, selon lui, du ministère des Affaires étrangères. Lors d’un meeting contre le racisme et l’extrême droite à Brest, il a dénoncé les velléités du ministre de restreindre la circulation entre les deux pays.
« Créer des tensions avec l’Algérie est inutile », a-t-il martelé, fustigeant une approche qu’il juge discriminatoire. « On ne vous laissera pas trier les Français selon leurs origines ! », a-t-il ajouté, accusant Retailleau d’attiser les divisions au sein de la société. Dans la même veine, David Guiraud, député LFI, est intervenu à l’Assemblée nationale pour critiquer la position du ministre. Il a souligné que le taux d’exécution des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) était similaire pour l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Mali, insinuant que Retailleau agissait davantage pour des raisons politiques que pour l’intérêt général. Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire LFI, a également condamné le ministre, l’accusant de « fauteur de troubles » et de s’octroyer des prérogatives qui ne lui reviennent pas.
« Retailleau n’est ni ministre des Affaires étrangères ni président de la République », a-t-elle rappelé, critiquant son ingérence dans des dossiers diplomatiques.
Face à cette contestation grandissante, l’Élysée reste prudent. Emmanuel Macron, tout en prenant ses distances, a rappelé que certaines prérogatives ne relevaient que du président de la République. Dans un climat déjà tendu entre Paris et Alger, les prises de position de Retailleau fragilisent un peu plus une relation bilatérale sous haute tension.

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