L’accélération de la fonte des glaciers risque de déclencher des répercussions sur les économies, les écosystèmes et les populations, non seulement dans les régions montagneuses, mais aussi à l’échelle planétaire, a alerté l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
La période 2022-2024 a connu la plus forte perte de masse glaciaire jamais enregistrée sur trois ans, a indiqué l’OMM, à l’occasion de la toute première Journée mondiale des glaciers, célébrée le 21 mars, l’occasion de tirer la sonnette d’alarme. Dans de nombreuses régions, ce que l’on appelait autrefois les « glaces éternelles » des glaciers, ne survivra pas au 21e siècle, selon les rapports de l’OMM et du Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS). « Le rapport de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2024 a confirmé que, entre 2022 et 2024, nous avons assisté à la plus grande perte de glaciers jamais enregistrée sur trois ans. Sept des dix bilans de masse annuels les plus négatifs ont été enregistrés depuis 2016 », a déclaré la Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo. La responsable a rappelé en outre, que la préservation des glaciers n’est pas seulement une nécessité environnementale, économique et sociétale, « c’est une question de survie ». Cependant, la raréfaction des glaciers menace donc l’approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes qui vivent en aval et dépendent de la libération, pendant les périodes les plus chaudes et les plus sèches de l’année, de l’eau stockée au cours des hivers précédents. A court terme, la fonte des glaciers intensifie les aléas naturels tels que les inondations. L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé 2025 « Année internationale de la préservation des glaciers », et le 21 mars « Journée mondiale des glaciers », afin de sensibiliser au rôle vital que jouent les glaciers, la neige et la glace dans le système climatique et le cycle hydrologique, ainsi qu’à leur importance pour les économies locales, nationales et mondiales.
