FRANCE La vérité occultée par l’hypocrisie diplomatique : L’extrême droite française en quête d’un bouc émissaire

dknews
3 Min Read

L’extrême droite française, toujours à la recherche d’un bouc émissaire, a trouvé une nouvelle cible : l’Algérie. Elle l’accuse de bénéficier d’aides prétendues de la France et de ne pas respecter les accords bilatéraux. Bruno Retailleau, l’une des figures emblématiques de ce courant politique, n’a pas hésité à propager ce discours, occultant un fait essentiel : si un pays tire véritablement profit des relations franco-algériennes, c’est bien la France.

Une relation déséquilibrée
Face à ces accusations, Alger a décidé de réagir. La semaine dernière, le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, pour aborder un dossier longtemps ignoré par Paris : celui des biens immobiliers mis à disposition de la France en Algérie.
En effet, 61 biens sont actuellement occupés par la France sur le sol algérien à des loyers dérisoires. Parmi eux, l’ambassade de France à Alger, un vaste domaine de 14 hectares situé sur les hauteurs de la capitale, est louée à un tarif symbolique. La résidence de l’ambassadeur, baptisée Les Oliviers, s’étend sur 4 hectares et bénéficie d’un loyer fixé depuis 1962, inchangé jusqu’en août 2023. Un privilège que la France n’a jamais accordé à l’Algérie sur son propre territoire.

Des accords favorisant Paris
Ces avantages ne se limitent pas aux biens immobiliers. Plusieurs accords bilatéraux permettent à la France de tirer profit de sa relation avec l’Algérie.
L’exemple le plus frappant reste l’accord de 1968 sur le statut des Algériens en France, qui leur accorde un régime migratoire spécifique. Si Paris critique régulièrement cette convention, elle omet de rappeler que la main-d’œuvre algérienne a grandement contribué à la reconstruction et au développement économique de la France. En revanche, aucun avantage similaire n’a été consenti aux Algériens dans l’Hexagone.
Autre illustration : l’accord de 1994 qui régit la coopération économique et commerciale entre les deux pays. Il a permis aux entreprises françaises de bénéficier de conditions favorables pour opérer en Algérie, tandis que les opportunités pour les entreprises algériennes en France restent limitées. Une fois de plus, les bénéfices sont à sens unique et profitent principalement à l’économie française.

Vers un débat sur la réciprocité ?
Si Paris souhaite ouvrir le débat sur la réciprocité et le respect des engagements bilatéraux, alors que ce dialogue ait lieu ! Il sera ainsi possible de déterminer quel pays a réellement tiré profit de ces accords et lequel ne respecte pas ses engagements.
Il est temps de mettre fin aux discours trompeurs et à l’instrumentalisation de l’opinion publique. Loin d’être le bénéficiaire de cette relation, l’Algérie a surtout été un partenaire dont la France a su tirer profit depuis des décennies.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *