Président de la République : la réalisation d’usines de dessalement de l’eau de mer a posé les fondements d’une école algérienne dans la concrétisation des grands projets

dknews
9 Min Read

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, mardi depuis la wilaya de Boumerdes, que la récente réalisation d’usines de dessalement de l’eau de mer en un temps record avait permis de poser les fondements d’une école algérienne en matière de concrétisation des grands projets. « Comme je l’ai dit lors de l’inauguration des trois usines de dessalement de l’eau de mer ayant précédé l’usine Cap Djinet 2, c’est une immense fierté de remplir un devoir pour lequel nos valeureux chouhada se sont sacrifiés durant la Révolution. Aujourd’hui, nous concrétisons leurs rêves, particulièrement en ce mois de mars, mois des chouhada durant lequel la plupart des chefs de la glorieuse Révolution de libération sont tombés en martyrs », a déclaré le président de la République après avoir suivi deux exposés techniques sur le fonctionnement et la réalisation de l’usine de dessalement de l’eau de mer Cap Djinet 2 qu’il a inaugurée. « Puisque nous sommes dans le contexte de la commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération, il importe de relier les événements et les réalisations afin de nous souvenir de ce qu’ont accompli nos aïeux, qui ont affronté les armées les plus puissantes durant la glorieuse Révolution. Grâce à Dieu, nous ne pouvons qu’être fiers et nous réjouir de ce que nos enfants ont réalisé pour notre cher pays », a-t-il ajouté. Le président de la République s’est en outre félicité de la réalisation « entièrement algérienne » des usines de dessalement. « L’étude est algérienne, la réalisation aussi et les techniciens, les cadres et les travailleurs sont tous Algériens », a-t-il rappelé, soulignant que cette réalisation concrétisée en un temps record (26 mois) est « le rêve de tout Algérien ». La réalisation d’usines de dessalement dans notre pays a « posé les fondements d’une école algérienne en matière de concrétisation des projets », a soutenu le président de la République, ajoutant que ces projets stratégiques qui voient le jour sont un modèle à suivre dans « la réalisation des grands projets ». A cette occasion, le président de la République a félicité les citoyens pour cette réalisation d’envergure, réaffirmant que la satisfaction des besoins des citoyens à travers l’ensemble du territoire national était « sa principale préoccupation ». Le président de la République a, par ailleurs, rappelé que la réalisation d’usines de dessalement de l’eau de mer visait à pallier les conséquences du manque de précipitations et à préserver la nappe phréatique, soulignant que la wilaya de Boumerdes, qui « a accusé un certain retard pendant la période de la tragédie nationale, dans les années 1990, commence aujourd’hui à bénéficier de différents projets de développement ». Le président de la République a enfin renouvelé ses remerciements à l’ensemble des cadres et travailleurs pour « tout ce qu’ils ont fait » pour la concrétisation de ce projet, soulignant que « c’est là le parcours que nous avons tracé depuis le début : rattraper le retard accusé dans tous les domaines afin de rejoindre les pays émergents et avancés. Nous sommes sur la bonne voie ». Après l’inauguration de cette grande usine, le président de la République a rencontré un groupe de jeunes appelés à se spécialiser dans les techniques de dessalement de l’eau de mer. A cette occasion, le président de la République a déclaré : « Merci à vous, vous êtes la première école algérienne de dessalement de l’eau de mer, nous comptons sur vous et j’espère que vous serez un exemple pour d’autres wilayas ». Et d’ajouter : « Ainsi, il y aura une véritable intégration entre les ministères de l’Energie, de l’Hydraulique et de la Formation professionnelle. Je vous souhaite un avenir brillant ».

Dessalement de l’eau de mer: atteindre une autonomie technologique en vue d’une sécurité hydrique complète (Arkab)

La stratégie de l’Algérie dans le domaine du dessalement de l’eau de mer vise à renforcer sa sécurité hydrique, tout en maîtrisant les technologies et équipements de dessalement, dans une optique d’atteindre une autonomie technologique dans ce secteur, a souligné le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Mohamed Arkab. S’exprimant dans un entretien accordé à la revue « El Djeich » paru dans le numéro de mars, M. Arkab a expliqué que cette vision, engagée sous la direction éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, repose sur un objectif à long terme : « réaliser une sécurité hydrique complète » à travers « la concrétisation de la production locale de membranes d’osmose inverse ce qui contribuera à renforcer notre autonomie technologique et industrielle dans ce secteur vital ». Ces initiatives témoignent, a-t-il également mentionné, de engagement de l’Etat « d’assurer une gestion durable et souveraine des ressources en eau, tout en positionnant l’Algérie comme un acteur majeur dans l’industrie du dessalement de l’eau de mer à l’échelle mondiale ». Dans ce contexte, il a fait savoir que la filiale de Sonatrach, Algerian Energy Company (AEC), chargée de superviser les projets de dessalement, « a initié des discussions avec des leaders internationaux pour la fabrication locale de membranes d’osmose inverse, essentielles au processus de dessalement ». M. Arak a évoqué à ce propos des protocoles d’entente qui ont été signés avec des partenaires internationaux, tels que l’allemand Port Energy Logistic (PEL) GmbH, pour la fabrication locale de membranes d’osmose inverse, permettant selon lui « de réduire la dépendance aux importations et stimulant l’industrie nationale ». La stratégie vise également à intégrer davantage les énergies renouvelables dans le processus de dessalement, à exploiter la saumure issue du dessalement, pour l’industrie minière comme le lithium, élément essentiel à la production de batteries. Elle comprend aussi l’intégration des technologies avancées, telles que la production d’hydrogène vert à partir des stations de dessalement, contribuant ainsi à la transition énergétique du pays, selon le ministre d’Etat. Concrètement, l’AEC prévoit dans ce cadre d’intégrer l’énergie solaire dans les opérations de production des stations de dessalement, avec un objectif de 30% d’utilisation, dans l’objectif de réduire les coûts énergétiques et l’empreinte carbone des installations. S’agissant les cinq nouvelles usines de dessalement, M. Arkab a fait savoir que ce qui porte leur mise en service va porter le nombre total de stations de dessalement en Algérie à 19, augmentant, selon lui, « significativement la capacité de production d’eau potable qui sera de 3,7 millions m3/jour, soit 42% de la demande nationale ». « L’Algérie a réalisé des progrès significatifs dans le domaine du dessalement de l’eau de mer avec la mise en oeuvre de projets à grande échelle, achevés dans des délais remarquables », a-t-il relevé, en mentionnant que « c’est pour la première fois de son histoire que l’Algérie réalise ces projets 100% algériens ». A ce titre, il a cité les entreprises algériennes réalisatrices de ces stations, notamment GCB, filiale du groupe Sonatrach, pour le projet d’Oran, la GTP, filiale aussi du groupe Sonatrach, pour le projet de Boumerdès, Cosider via sa filiale Cosider Canalisation pour le projet de Tipaza, Enac pour le projet de Béjaïa et qui est aussi filiale du groupe Sonatrach et enfin Sarpi, une autre filiale du groupe Sonatrach pour le projet d’El Tarf.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *