Le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré, lundi, que la décision de l’occupation sioniste de couper l’électricité dans la bande de Ghaza s’inscrivait dans le cadre de sa politique de punition collective pratiquée à l’égard du peuple palestinien depuis octobre 2023 dans l’enclave, et représentait « un crime de guerre à part entière ».
Le Hamas a indiqué, dans un communiqué, que « couper complètement l’électricité à Ghaza après l’avoir privée de nourriture, de médicaments et d’eau, est une tentative désespérée (de l’occupation sioniste) de faire pression sur le peuple (palestinien) et sa résistance à travers une politique de chantage inacceptable ». Il a ajouté que la persistance de l’entité sioniste dans ses décisions de couper l’électricité, de fermer les points de passage, d’arrêter l’aide, les secours et le carburant, et d’affamer le peuple palestinien, s’inscrit dans le cadre de la poursuite par l’occupant de sa politique de « punition collective » et constitue un « crime de guerre à part entière ».
Le Hamas a souligné, en outre, que « les pratiques de l’occupation constituent une violation flagrante des accords signés et une transgression de toutes les lois et règles humanitaires » et « confirment une nouvelle fois que l’occupation ne respecte pas ses obligations ». Le mouvement a mis en garde, par ailleurs, l’occupation contre la poursuite de ces crimes, soulignant que le peuple palestinien et sa résistance « ne se soumettront pas à ces pressions » et « continueront à tenir bon jusqu’à ce que la liberté et la victoire soient obtenues ».
L’entité Sioniste continue de fermer les points de passage de Karam Abu Salem et de Beit Hanoun
L’armée d’occupation sioniste continue de fermer les points de passage de Karam Abu Salem et de Beit Hanoun dans le nord et le sud de la bande de Ghaza pour le neuvième jour consécutif, avec un arrêt complet de l’entrée de l’aide humanitaire. Un groupe de plus de 30 experts indépendants de l’ONU a indiqué au Conseil des droits de l’homme des Nations unies que l’entité sioniste « reprend la militarisation de la famine » dans la bande de Ghaza « en décidant de rompre » l’accord de cessez-le-feu et de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire.
Cette décision constitue une violation flagrante du droit international, ont déclaré dans un communiqué ces experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies mais qui ne s’expriment pas au nom de l’organisation. « Nous sommes alarmés par la décision de (l’entité Sioniste) de suspendre une fois de plus l’entrée dans la bande de Ghaza de tous les biens et fournitures, y compris l’aide humanitaire vitale », ont-ils ajouté.
L’entité Sioniste « est toujours tenu de garantir une alimentation suffisante, des fournitures médicales et d’autres services de secours », ont fait savoir les experts, parmi lesquels figure la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese. Mme Albanese avait mis en garde dimanche contre un risque de génocide après la coupure par l’entité sioniste de l’approvisionnement en électricité dans la bande de Ghaza. « La coupure par (l’entité Sioniste) de l’approvisionnement en électricité à Ghaza, signifie, entre autres, l’absence de station de dessalement fonctionnelles, donc l’absence d’eau potable », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Cisjordanie occupée: 762 Palestiniens arrêtés par les forces sionistes février dernier
Quelque 762 Palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation sionistes en Cisjordanie occupée en février dernier, dont la majorité à Jénine et dans son camp, a indiqué la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens lundi.
La commission a précisé dans un communiqué, que le nombre d’arrestations parmi les femmes a atteint 19 et les enfants 90, en plus de l’escalade des opérations d’interrogation sur le terrain qui ont affecté des centaines de citoyens au cours du mois.
La même source a ajouté que le nombre de martyrs dans les prisons sionistes dont l’identité a été annoncée a atteint quatre martyrs.
Depuis le 7 octobre 2023, le nombre de détenus en Cisjordanie a atteint 15640.
Ces données incluent ceux qui ont été gardés par l’occupation sioniste et ceux qui ont été libérés plus tard.
Les deux instances de prisonniers ont affirmé que le nombre d’arrestations de femmes après le 7 octobre a atteint plus de 490, ces données n’incluent pas le nombre de femmes qui ont été arrêtées à Ghaza, dont le nombre est estimé à des dizaines.
Depuis le début de l’agression de l’armée sioniste sur Jénine et son camp, le nombre d’arrestations a atteint environ 300, et environ 200 arrestation à Tulkarem.
Selon la même source, ces données n’incluent pas le nombre d’arrestations de Ghaza résultant du crime de disparition forcée imposée par l’occupation aux détenus de l’enclave palestinienne.
UNRWA : l’agression sioniste en Cisjordanie occupée provoque « le plus grand déplacement de population » depuis 1967
L’Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé que l’agression sioniste en cours dans le nord de la Cisjordanie occupée « provoque le plus grand déplacement de population » depuis 1967.
« L’opération de grande envergure menée par les forces (sionistes) dans le nord de la Cisjordanie provoque le plus grand déplacement de population depuis la guerre de 1967 », a écrit l’UNRWA dans un message sur les réseaux sociaux.
L’UNRWA estime, dans ce contexte, qu' »au moins 40.000 Palestiniens ont été contraints de quitter leur foyer ».
L’armée de l’occupation mène depuis plusieurs semaines des agressions contre les Palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée, notamment à Tulkarem et à Jénine entrainant des dizaines de martyrs et de blessés et faisant craindre un nouveau génocide similaire à celui perpétré dans la bande de Ghaza où plus de 48.000 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, ont été dénombrés depuis octobre 2023.
A rappeler qu’un cessez-le-feu est en vigueur à Ghaza depuis le 19 janvier dernier.