Le représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, a annoncé une aide de 44 tonnes d’assistance humanitaire à la RD Congo, ont rapporté des médias locaux. Au cours de sa visite à Kinshasa et de son entretien avec le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, Johan Borgstam a annoncé que l’UE mettait à la disposition de la RDC 44 tonnes d’assistance humanitaire, destinées aux victimes des violences dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Il a affirmé que « le convoi de 44 tonnes d’assistance humanitaire était en route pour Goma ». Cette rencontre, axée principalement sur la crise sécuritaire qui sévit dans l’est du pays, a permis d’aborder les enjeux liés à l’agression des rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et du M23, selon une publication de la présidence de la RDC.
Pour rappel, le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.
375.000 enfants exposés au risque de recrutement dans des groupes armés
Environ 375.000 enfants sont privés d’éducation en raison du conflit dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ce qui en fait notamment des proies pour être recrutés par des groupes armés, s’est inquiétée jeudi l’ONG « Save the Children ». Dans le Nord-Kivu, où le groupe armé M23 s’est emparé fin janvier de Goma, chef-lieu de la province et d’autres localités alentour, 17% des écoles sont fermées et « environ 375.000 enfants sont privés d’éducation », a souligné le directeur de l’ONG, Greg Ramm, dans un communiqué.
« La fermeture des écoles prive non seulement les enfants d’éducation, mais les expose également à des risques accrus de recrutement par des groupes armés, de travail des enfants et d’autres formes d’exploitation », a-t-il relevé. La fréquentation des écoles par les enfants a considérablement diminué depuis janvier dans le Nord-Kivu où 1,3 million d’élèves étaient inscrits, selon l’ONG. La situation est « catastrophique. Les enfants sont privés de leur droit fondamental à l’éducation et les conséquences à long terme pour leur avenir et l’avenir du pays sont désastreuses », a ajouté M. Ramm. Selon l’ONG, 775 écoles sont actuellement fermées dans le Nord-Kivu, dont beaucoup ont été transformées en abris pour les familles déplacées par les violences.