29eme Fespaco : Le film burkinabè « Katanga, la danse des scorpions », Etalon d’Or de Yennenga

dknews
5 Min Read

Le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté a remporté samedi l’Etalon d’Or de Yennenga du 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) pour son long-métrage « Katanga, la danse des scorpions ».
Martin Zongo, porte parole du jury qui lui a décerné le prix, a indiqué que le film a été choisi « pour le caractère intemporel et universel de sa cruciale thématique (…) pour son fort ancrage culturel à travers ses décors et costumes et la valorisation de son identité linguistique ». Le film, une adaptation de la tragédie de Macbeth de William Shakespeare, retrace l’histoire d’un village pris dans les méandres et les vicissitudes du pouvoir d’un tyran.
« J’ai voulu sortir du temps et de l’espace, sortir une fable politique qui se veut universelle », expliquait le réalisateur Dani Kouyaté lors de la projection du film tourné à Ouagadougou et ses environs, en noir et blanc, avec des dialogues en mooré, la langue la plus parlée au Burkina Faso. « Je suis comblé. Merci beaucoup. Merci au jury », a lancé le réalisateur après avoir été distingué.

Fespaco : Le film « Frantz Fanon » du réalisateur algérien Abdenour Zahzah primé

Le long métrage « Frantz Fanon » du réalisateur algérien Abdenour Zahzah a été primé au Burkina Faso, en clôture du 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), ont annoncé les organisateurs.
Dans son message de félicitations à l’équipe du film, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a affirmé que « le Prix de la semaine de la critique », décerné dans le pays de Thomas Sankara » (Burkina Faso), leader révolutionnaire et l’un des symboles de la libération en Afrique, « récompense les œuvres cinématographiques qui traitent des problèmes du continent avec profondeur, critique et courage ».
Le film mettant en lumière les idées et des positions du psychiatre Frantz Fanon, militant anticolonialiste qui a lutté aux côtés des Algériens pendant la révolution de libération, « plonge dans la mémoire de l’anticolonialisme et de la résistance des peuples africains », souligne le ministre.
Ce prix « prestigieux », a-t-il poursuivi, est une « réaffirmation du rôle du cinéma » comme outil de mémoire et de résistance et une « consolidation de la relation de l’Algérie avec l’Afrique dans un contexte artistique et culturel commun, où l’art continue de porter le flambeau de la libération et du développement ».
Réalisé en 2024, ce film, qui traite en 90 minutes de la vie et du parcours du militant anticolonial et psychiatre d’origine martiniquaise Frantz Fanon (1925-1961), a pris part à la compétition officielle dans la catégorie des longs métrages, aux côtés de dix autres films issus de pays africains, à l’instar de l’Egypte, la Tunisie, le Sénégal, le Togo et le Cameroun.
Produit dans le cadre des films subventionnés par le ministère de la Culture et des Arts via le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), le film revient sur les inégalités et les injustices commises durant la colonisation française à l’encontre des malades internés algériens.
Ce traitement discriminatoire et injuste va conduire Frantz Fanon à embrasser la cause nationale, rejoignant alors, la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Autobiographie mêlant écriture fictionnelle et documentaire, le film « Frantz Fanon », a été projeté en octobre dernier en avant première, à la salle Ibn Zeydoun à Alger.
Ouvert le 22 février sous le slogan « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », le 29e Fespaco a mis en lumière plus de 230 films issus de 48 pays.
Organisé depuis 1969, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, est un rendez-vous biennal de cinéma en Afrique visant à contribuer à promouvoir le cinéma africain à travers les échanges entre professionnels du cinéma et de l`audiovisuel.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *